Roger contre Dudon délivre sept rois (Roland furieux Laporte 1783, ch40) - Cochin
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Analyse
Roger, cherchant Ă Marseille un bateau pour rejoindre les troupes d’Agramant qui ont dĂ©sertĂ© Arles assiĂ©gĂ©e par Charles, rencontre Dudon et le combat pour dĂ©livrer les sept rois qu’il a faits prisonniers.   Â
Le combat est un modèle de courtoisie chevaleresque, jusqu’au non-sens.    Voyant Roger sans lance, Dudon a jetĂ© la sienne (str. 77).   Â
Dudon est armĂ© d’une masse ferrĂ©e (ferrata mazza, str. 79). Roger tire son Ă©pĂ©e. Mais Roger, supĂ©rieur au combat, Ă©pargne Dudon qui est le cousin de Bradamante.   Â
L’espace vague est suggéré par les cordages des bateaux au dond à droite. Les sept rois gardent les yeux baissés, en signe d’humiliation, et constituent de la sorte les spectateurs interdits, impossibles de la scène, à la lisière de l’espace vague et d el’espace restreint. Les cadavres qui jonchent le sol au premier plan délimitent le « quatrième mur » entre nous et la scène proprement dite. L’espace de la gravure est également coupé en deux par le mat central: à gauche, l’espace agonistique, héroïque, à droite, la défection de cet espace, dans la honte (en haut) et la mort (en bas), s’opposent et marquent combien le modèle de l’agon est désormais marginalisé, dépassé.
1. Signé et daté sous la gravure : à gauche, « C. N. Cochin Eques del. » ; au centre, « 1783 » ; à droite, « N. Ponce sculp. »
Informations techniques
Notice #002031