Renaud boit à la fontaine d’Oubli (Roland furieux Laporte 1783, ch42) - Cochin
Notice précédente Notice n°84 sur 92 Notice suivante
Analyse
Un chevalier inconnu qui vient de délivrer Renaud du monstre qui s’agrippait à son dos, invite Renaud à se désaltérer à l’eau froide d’une fontaine. Il tient dans sa main gauche un gourdin enflammé et désigne de la main droite la fontaine, qui n’est autre que la fontaine de désamour (inventée par Boiardo), qui délivre Renaud de son amour pour Angélique. Une fois Renaud guéri de sa passion, comme l’indique Amour qui en haut à gauche prend la fuite avec son arc, le chevalier peut révéler son identité : c’est Dédain.
Dédain est traité dans l’image comme une apparition surnaturelle. Il est nimbé d’un nuage et ses pieds flottent au dessus du sol. Le monument de la fontaine et le corps de Dédain circonscrivent l’espace restreint de la scène. Amour et le cheval de Renaud constituent, depuis l’espace vague, les spectateurs de la scène.
1. En bas à gauche, « C. N. Cochin del. » ; à droite, « N. De Launay sc. »
2. Gravure reprise de l’édition Baskerville/Molini, Birmingham et Paris, 1773, où elle portait le titre suivant : Gli disse quel che dianzi dir non volle : / Sappi, Rinaldo, il nome mio è lo Sdegno, / Venuto sol per sciorti il giogo indegno.
Informations techniques
Notice #002036