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Recherche infructueuse

Le serpent d'airain (La Sainte Bible, Mame, 1866) - G. Doré

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Date :
Entre 1862 et 1865
Nature de l'image :
Gravure sur bois
Gravure sur bois debout
SMITH LESOUEF R-6283
ƒuvre signĂ©e
LĂ©gende

Analyse

Sur la route vers la Terre promise, pour la dixiĂšme fois peut-ĂȘtre, le peuple se plaint contre Dieu et contre MoĂŻse : 

Ils partirent de Hor-la-Montagne par la route de la mer des Joncs, en contournant le pays d’Edom, mais le peuple perdit courage en chemin. Le peuple se mit Ă  critiquer Dieu et MoĂŻse : « Pourquoi nous avez-vous fait monter d’Egypte ? Pour que nous mourions dans le dĂ©sert ! Car il n’y a ici ni pain ni eau et nous sommes dĂ©goĂ»tĂ©s de ce pain de misĂšre ! » Alors le Seigneur envoya contre le peuple des serpents brĂ»lants qui le mordirent, et il mourut un grand nombre de gens en IsraĂ«l. Le peuple vint trouver MoĂŻse en disant : « Nous avons pĂ©chĂ© en critiquant le Seigneur  et en te critiquant ; intercĂšde auprĂšs du  Seigneur  pour qu’il Ă©loigne de nous les serpents ! » MoĂŻse intercĂ©da pour le peuple, et le Seigneur lui dit : « Fais faire un serpent brĂ»lant et fixe-le Ă  une hampe : quiconque aura Ă©tĂ© mordu et le regardera aura la vie sauve. » MoĂŻse fit un serpent d’airain et le fixa Ă  une hampe et lorsqu’un serpent mordait un homme, celui-ci regardait le serpent d’airain et il avait la vie sauve. (Nombres, 21, 4-9)

La scĂšne reprĂ©sente l’action de MoĂŻse qui agit au nom de Dieu et qui a retrouvĂ© ses « cornes » de lumiĂšre.  Les morts sont au premier plan, un serpent mord encore, puis en remontant dans l’image, on voit peu Ă  peu les hommes se redresser, jusqu’à ceux qui touche le bois et sont guĂ©ris. Ce mouvement de la mort Ă  la vie est inspirĂ© du Radeau de la MĂ©duse de GĂ©ricault.

Le serpent n’est pas d’airain de façon Ă  montrer toute l’ambiguĂŻtĂ© de la scĂšne, puisque, si le serpent est une image de mort, il est en mĂȘme temps une image de salut. Le mĂȘme animal qui tue en mordant les HĂ©breux est celui qui leur donne la vie lorsqu’ils lĂšvent la tĂȘte pour le regarder.

Le fait de mettre l’animal sur une hampe en forme de croix, donne Ă  la scĂšne une dimension christique et renvoie Ă  l’évangile de Jean.

« Comme MoĂŻse Ă©leva le serpent dans le dĂ©sert, il faut, de mĂȘme, que le Fils de l’homme soit Ă©levĂ©, pour que quiconque croit en lui ne pĂ©risse pas, mais qu’il ait en lui la vie Ă©ternelle. » (Jean 3,14-15).

Annotations :

1. Signé en bas de la gravure à gauche « G. Doré », à droite « L. DUMONT ».

Sources textuelles :

Informations techniques

Notice #020773

Image HD

Traitement de l'image :
Image web
Localisation de la reproduction :
BibliothÚque numérique Gallica, BibliothÚque nationale de France (https://gallica.bnf.fr)