
Bradamante vainc Atlant (Roland furieux Venise Zatta 1776, ch4)
Série de l'image :
Lodovico Ariosto, Orlando furioso, Venise, Zatta, 1772-1773, 4 vol. in-4°
1772
Références (n° inv, cote, salle, coll.) :
4-YD-157
Traitement de l'image :
Scanner
N° de commande :
2301846
Date de commande :
31/01/2003
Photo sur papier
Localisation de la reproduction :
Analyse
Analyse de l'image :
Cette gravure décrit le même moment que celle, de quelques années antérieure, imaginée par Cochin le jeune pour l’édition Brunet. Le nain Brunel et le cheval de Bradamante, représentés à gauche dans l’édition Brunet, se retrouvent ici à droite. L’hippogriffe et le château d’Atlant, à droite sur la gravure d’après Cochin, sont ici à gauche. C’est là le signe d’un emprunt du dessinateur italien à la gravure française : l’image s’inverse lorsqu’elle passe à la gravure.
L’espace est traité différemment ici. Une plus grande place est accordée au paysage et l’effet de hauteur et de profondeur est accentué : on voit tout le château d’Atlant et l’œil, entre le rocher et l’arbre auquel Brunel est attaché, se perd dans le lointain. Mais le dispositif est fondamentalement le même : le cheval et l’hippogriffe marque la limite entre l’espace restreint de la scène au premier plan et l’espace vague dans la partie supérieure de la gravure. Le relais pour le regard n’est pas assuré par le nain, mais par l’hippogriffe : tandis que Bayard regarde les combattants, l’hippogriffe regarde Brunel, assurant la transition entre le premier et l’arrière plans. Le geste de Bradamante brandissant son épée pour décapiter Atlant enchaîné est arrêté par le regard qu’elle porte sur ce melheureux et pitoyable vieillard. Arrêté entre un avant et un après, ce geste constitue un instant prégnant.
Annotations :
3. La gravure est conçue selon la même composition que celle de Cochin dans l’édition Brunet, de la même année.