Marphise chez Guidon (Roland furieux, Valgrisi, 1560, chant 20)
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Analyse
Le premier plan de la gravure reprĂ©sente lâhospitalitĂ© de Guidon. Marphise nâayant pas rĂ©ussi Ă triompher du dixiĂšme guerrier que les Amazones dâAlexandrette lui ont imposĂ© de combattre si elle et ses compagnons ne voulaient pas ĂȘtre rĂ©duits en esclavage, celui-ci les invite Ă loger chez lui jusquâau lendemain (XX,106). LĂ (Ă droite), Marphise (MAR.) commence par rĂ©vĂ©ler son identitĂ© Ă Guidon (GVI., str. 4) : elle parle, comme lâindique son index droit levĂ©. Les deux interlocuteurs sont assis sur des tabourets. Guidon Ă son tour entame alors son rĂ©cit : il raconte alors toute lâhistoire des Amazones dâAlexandrette, puis les amours dâElban et dâAlexandra, la fille de la reine des Amazones.   Â
Au fond de la salle, Astolphe (AST.) se jette dans les bras de Guidon (GVI.) quâil a reconnu pour son cousin (str. 65-66). Â Â Â
Ă gauche, la nuit venue, Guidon est assis sur son lit avec lâune de ses Ă©pouses, AlĂ©ria (ALE.) Ă qui il demande sa complicitĂ© pour organiser la fuite commune (str. 80).   Â
Dans la partie supĂ©rieure de la gravure est reprĂ©sentĂ© lâamphithéùtre oĂč doit avoir lieu la fin du combat entamĂ© la veille (str. 82). Tandis quâAstolphe, Ă gauche (AST., str. 88), fait sonner du cor magique pour mettre en fuite les femmes (on en distingue deux fuyant au-dessus de lâamphithéùtre Ă gauche et tout un groupe dans lâamphithéùtre Ă droite), Marphise (.MAR.), Guidon (.G.), Griffon (.G.), Aquilant (.A.) et Sansonnet (.S.) se frayent un chemin vers les portes de la ville et le port. Dans le tumulte, le cheval de Sansonnet est tuĂ© (str. 87).   Â
Au port, AlĂ©ria (ALE.) attend les fugitifs avec un bateau (str. 95). Marphise (MAR.), Sansonnet (.S.), Aquilant (A) et Guidon/Griffon (.G.) sâembarquent Ă pied. Tout au bout du port Ă droite, Astolphe, Ă©galement Ă pied, continue de sonner du cor, alors que ses amis sont partis sans lui (str. 97).   Â
Au-dessus du port, la carte de la MĂ©diterranĂ©e (M. MEDITERANEO) Ă©voque le voyage de Marphise et de ses compagnons : Chypre (CIPRO), Rhodes (rod ; le dessinateur ajoute au sud la CrĂšte, avec sa capitale La CanĂ©e, Cania), la mer ĂgĂ©e (M EGEO), le cap MalĂ©e (C. M.), la MorĂ©e (MOR., nom mĂ©diĂ©val du PĂ©loponĂšse), la Sicile (Sicilia), lâItalie (ITALIA.), oĂč ils jettent lâancre Ă Luna (Luna), avant de repartir pour Marseille (str. 99-101).   Â
LĂ , Marphise se sĂ©pare de ses compagnons, considĂ©rant comme indigne dâun chevalier de voyager en troupe (str. 102-103). Le petit groupe arrive alors Ă un chĂąteau, reprĂ©sentĂ© tout en haut Ă gauche (str. 104-105).    Sur la droite, Marphise rencontre la vieille Gabrine (.MAR.G.) prĂšs dâun torrent et la prend en croupe (str. 109).Toutes deux rencontrent Pinabel (PIN.), reprĂ©sentĂ© plus Ă gauche, accompagnĂ© de la mĂ©chante femme quâil avait rĂ©cupĂ©rĂ©e dans le chĂąteau dâAtlant au chant IV. Celle-ci sâĂ©tant disputĂ©e avec Gabrine, Marphise et Pinabel, les deux chevaliers servants sâaffrontent en combat singulier. Marphise triomphe (str. 113-114).   Â
Au-dessus, Marphise sâaffronte Ă Zerbin qui sâest moquĂ© de Gabrine (.ZER. .M. G.). Nouveau triomphe de Marphise (str. 126), qui lĂšgue Gabrine Ă Zerbin avant de disparaĂźtre dans la forĂȘt, au-dessus sur la droite (str. 129). Tout en haut Ă gauche, Zerbin et Gabrine rencontrent un chevalier (str. 144), qui sâavĂšrera au chant suivant ĂȘtre Hermonides.
3. Comparer lâorganisation de lâespace dans cette gravure avec le dispositif concentrique de la Suzanne de Lorenzo Lotto.
Informations techniques
Notice #002188