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Médor défend Dardinel mort, Angélique & Médor (Rol. furieux, Valgrisi 1560 ch19)

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Date :
Entre 1556 et 1560
Nature de l'image :
Gravure sur bois
Dimensions (HxL cm) :
21,4x13,9 cm
Sujet de l'image :
Résac yd 389
Mentions dans l'image

Analyse

Au chant XVIII, Médor et son compagnon Cloridan, simples soldats du camp d’Agramant, franchissent de nuit les lignes des Chrétiens pour récupérer, sur le champ de bataille, le corps du chef de Médor, Dardinel, tué la veille au combat par Renaud. Ils massacrent au passage de nombreux chrétiens, jusqu’à ce que Zerbin et ses hommes se dressent devant eux (XVIII, 188).    

Premier plan :   
De gauche à droite, Cloridan (.CLO.) s’enfonce dans les bois pour échapper à Zerbin, croyant que Médor le suit (XVIII, 191). Mais Médor (.ME., au centre), portant sur son dos le corps de Dardinel (DAR), est rejoint par Zerbin, qui est à cheval (ZER., à droite ; XIDX, 6).    

Second plan :    
À gauche, depuis le bois, Cloridan fait volte-face et décoche ses flèches (CLO, à gauche) contre les Écossais qui s’acharnent contre Médor (XIX, 8 ; la première flèche, ou plutôt une lance, atteint un cavalier de dos à la nuque). Au centre, au-dessus de l’Écossais mortellement blessé, le corps de Dardinel est étendu à terre (DAR.) ; au-dessus de Dardinel, Médor à genoux, au moment où Zerbin allait lui faire grâce, est blessé d’un coup de lance (XIX, 13 ; .ME., qui désigne à la fois le personnage en dessous et au-dessus de l’inscription). Au-dessus de Médor, légèrement plus à droite, un cavalier est atteint en pleine gorge par la seconde flèche de Cloridan (XIX, 9). [Cloridan se découvre alors et meurt bravement l’épée à la main, se laissant tomber aux côtés de Médor. XIX, 15.]    

Troisième plan :    
Au centre, sont étendus les trois corps de Cloridan, de Dardinel et de Médor (CLO., DAR., .ME. ; XIX, 16). Légèrement à droite, Angélique (.AN.) se penche sur Médor, seul survivant, pour le soigner avec des herbes (XIX, 17 et 20-24). Légèrement à gauche, un berger (PA. pour Pastor) lui vient en aide (XIX, 23). [Médor enterre Dardinel avant de partir.]   
Sur la droite, Angélique et Médor à cheval (.ME., .AN.) sont conduits par le berger (PAS.) jusqu’à sa demeure à l’orée de la forêt (XIX, 25-27). Derrière eux, sur un arbre, on lit l’inscription M. A. (Médor et Angélique ; XIX, 36) gravée sur un tronc d’arbre par les amants, par laquelle Roland, en la découvrant, perdra la raison. Au-dessus de l’inscription, on distingue la grotte où s’unissaient les deux amants (XIX, 35).    

Quatrième plan :    
Au centre, Angélique et Médor franchissent les Pyrénées (XIX, 40) et chevauchent vers Barcelone (M. et A., dirigés vers la gauche). A gauche, alors qu’ils sont arrivés au bord de la mer, un forcené se précipite sur eux (OP., pour OR., Orlando, qui n’est pas nommé à cet endroit du texte, XIX, 42 ; la suite de cet épisode n’est racontée qu’à partir de XXIX, 57 ; la folie de Roland ne commence qu’au chant XXIII).   

Cinquième plan :    
Changement d’histoire (XIX, 42). À gauche, à la proue du navire de Marphise pris dans la tempête, un feu de saint Elme rassure les voyageurs (XIX, 50).    
Au centre, le vaisseau entre dans un port du golfe de Laïas en Syrie, flanqué de deux forteresses (XIX, 54 et 64 ; ce port est Alexandrette, cf. XX, 58). C’est le pays des femmes homicides, qui impose à tout arrivant de triompher de dix hommes au combat et de dix femmes au lit ; s’il refuse, c’est l’esclavage ; s’il perd, c’est la mort ; s’il gagne, il épousera dix femmes et ses compagnons seront libres. Une chaîne referme le port derrière le bateau de Marphise (XIX, 65) qu’une galère escorte jusqu’au quai (XIX, 62).    
A droite, l’arène du combat compte quatre portes (XIX, 76). Marphise (M.) se présente à cheval à la porte sud (XIX, 78) pour combattre les dix chevaliers. Le premier d’entre eux, le chevalier noir, reste à l’écart (XIX, 80 ; GUI. à droite, pour Guidon dont le nom n’est révélé qu’au chant XX) puis affronte Marphise à la lance, en combat singulier (.GUI un peu plus haut et plus à gauche ; XIX, 92). Un peu plus bas à droite, aucun des deux combattants ne l’ayant emporté à la tombée de la nuit, Guidon offre à Marphise l’hospitalité chez lui (XIX, 103-104).    [Au chant XX, Guidon raconte l’origine des coutumes de ce pays. Il se révèle être le cousin d’Astolphe et décide de fuir la ville avec Marphise et ses compagnons. Astolphe met en déroute les femmes guerrières grâce à son cor magique. Mais ses compagnons mettent à la voile en l’oubliant au port...]

Annotations :

1. Sur la page de droite, argument : « Angelica il ferito giouinetto Sana, e diuien sua sposa, e al Catai vanno. Marfisa al fin col bel drappello eletto Giunge à Laiazzo dopo lungo affanno. Guidon Seluagiio in seruitù distretto Da l’empie Donne, che dominio v’hanno, Combatte con Marfisa, e à l’aer cieco La mena, co i compagni à starsi seco. » Lecture allégorique : « In qvesto decimonono canto, per Medoro, che mosso da debita pietà verso il Signor suo, corse quasi l’vltimo pericolo della sua vita, & al fine trouato da Angelica diuien suo marito, si additan due cose. L’vna, che il ben fare, & il valor vero, non è quasi mai senza il suo premio. L’altra, che da questo essempio si rendono accorti gli amanti, à tener per certo, che l’amore più si faccia per elettione, che per destino; ò almeno, che l’elettione ui si faccia, ma il destino la proponga. »

Composition de l'image :
Composition narrative. Plusieurs épisodes
Objets :
Inscription
Sources textuelles :
Roland furieux, chant 19 (Angélique et Médor)

Informations techniques

Notice #001306

Image HD

Identifiant historique :
A0625
Traitement de l'image :
Scanner
Localisation de la reproduction :
Collection particulière (Cachan)