M. Vendost et son fils enlevés (Ladouski et Floriska, Dentu, An X - 1801)
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Analyse
Un couple tendre et vertueux, Ladouski et Floriska, vit en Pologne dans un vieux château. Ils sont accablés par un ennemi mystérieux. On retrouve dans le château une malle, dans laquelle un homme a été enfermé, puis un bébé volé dans les bras de Floriska : tout accuse le couple.
Comment en est-on arrivés là ? Aux environs du château, des hommes « vêtus en bûcherons », sortant d'un « taillis épais » ont intercepté une voiture et s'en sont pris à une famille, les Vendost, qui se trouvait à l'intérieur (Lacroix de Niré, Ladouski et Floriska t. I, Paris, Dentu, p. 220). Mme Vendost a été laissée évanouie sur la route, M. Vendost et son enfant ont été ligotés et emmenés dans un « souterrain » (p. 229).
La gravure illustre cette scène de l'enlèvement. Dans le texte, la scène est rapportée par M. Vendost qui l'écrit, étant sourd et muet. Au premier plan, M. Vendost, les jambes, les bras et la poitrine ligotés, les yeux bandés, porté sur le dos d'un jeune brigand pieds nus qui le tient d'une main par les cheveux et s'accroche de l'autre à une touffe d'herbe, glisse et tombe dans un précipice où l'on voit deux serpents. Sur la droite, un deuxième brigand plus âgé emporte dans ses bras le jeune enfant. Lui aussi se retient par la racine d'un buisson et glisse dans le même précipice, décrit dans le texte comme un « abîme » (ibid. p. 228). Au second plan sur la gauche, Mme Vendost est allongée sur la route : derrière elle, un troisième brigand fuit après l'avoir retenue quelques instants. Dans le prolongement de la route, la voiture qui conduisait cette malheureuse famille est également visible, encadrée par un arbre et un talus. Des sapins esquissés indiquent une forêt profonde : tout suggère un milieu hostile.
1. Légende : « Je me sentais entraîner dans le fond d'un abîme. »
La gravure n'est pas signée.
Informations techniques
Notice #023101