Troisième voyage de Sindbad : un serpent engloutit un de ses compagnons (1001 nuits, éd. Salmon, 1825)
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Analyse
Sur le soir, nous nous endormîmes sur le bord de la mer ; mais nous fûmes réveillés par le bruit qu’un serpent, long comme un palmier, faisoit de ses écailles en rampant sur la terre. Il se trouva si près de nous, qu’il engloutit un de mes deux camarades, malgré les cris et les efforts qu’il put faire pour se débarrasser du serpent, qui, le secouant à plusieurs reprises, l’écrasa contre terre, et acheva de l’avaler. Nous prîmes aussitôt la fuite, mon autre camarade et moi ; et quoique nous fussions assez éloignés, nous entendîmes quelque temps après un bruit qui nous fit juger que le serpent rendoit les os du malheureux qu’il avoit surpris. En effet, nous les vîmes le lendemain avec horreur. « Ô Dieu, m’écriai-je alors, à quoi sommes-nous exposés ! Nous nous réjouissions hier d’avoir dérobé nos vies à la cruauté d’un géant et à la fureur des eaux, et nous voilà tombés dans un péril qui n’est pas moins terrible. » (GF I 251)
1. Légende dans le cartouche sous la gravure : « Le Serpent engloutit un de nos deux camarades malgré les cris et les efforts qu'il fit pour s'en débarrasser. »
Informations techniques
Notice #023207