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Recherche infructueuse

2e voyage de Sindbad. Il se détache de l'oiseau-roc (1001 nuits, éd. Ledentu, 1832)

Date :
1832
Nature de l'image :
Gravure sur cuivre
Sujet de l'image :
Y2-9048

Analyse

Le soleil alors étoit prêt à se coucher. L’air s’obscurcit tout-à-coup, comme s’il eût été couvert d’un nuage épais. Mais si je fus étonné de cette obscurité, je le fus bien davantage, quand je m’aperçus que ce qui la causoit, étoit un oiseau d’une grandeur et d’une grosseur extraordinaire, qui s’avançoit de mon côté en volant. Je me souvins d’un oiseau appelé Roc, dont j’avois souvent ouï parler aux matelots, et je conçus que la grosse boule que j’avois tant admirée, devoit être un œuf de cet oiseau. En effet, il s’abattit et se posa dessus, comme pour le couver. En le voyant venir, je m’étois serré fort près de l’œuf, de sorte que j’eus devant moi un des pieds de l’oiseau ; et ce pied étoit aussi gros qu’un gros tronc d’arbre. Je m’y attachai fortement avec la toile dont mon turban étoit environné, dans l’espérance que le Roc, lorsqu’il reprendroit son vol le lendemain, m’emporteroit hors de cette isle déserte. Effectivement, après avoir passé la nuit en cet état, d’abord qu’il fut jour, l’oiseau s’envola, et m’enleva si haut, que je ne voyois plus la terre ; puis il descendit tout-à-coup avec tant de rapidité, que je ne me sentois pas. Lorsque le Roc fut posé, et que je me vis à terre, je déliai promptement le nœud qui me tenoit attaché à son pied. J’avois à peine achevé de me détacher, qu’il donna du bec sur un serpent d’une longueur inouïe. Il le prit, et s’envola aussitôt.

Sources textuelles :
Les Mille et une Nuits (trad. A. Galland), 1704-1717

Informations techniques

Notice #023220

Image HD

Traitement de l'image :
Image web
Localisation de la reproduction :
Bibliothèque numérique Gallica, Bibliothèque nationale de France (https://gallica.bnf.fr)