Tâj al-Mulûk et la princesse Dunyâ (Mille et une nuits, ms de Manchester, p362)
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Analyse
Le rêve de Dunyâ : un couple de tourterelles vole au dessus d'un filet. Le mâle est d'abord pris au piège et délivré par sa compagne. La femelle est ensuite prise au piège, mais personne ne vient la délivrer. Elle est tuée par le chasseur. Dunyâ en conçoit une vive aversion envers les hommes.
Ce rêve est d'abord rapporté par la vieille à Tâj al-Mulûk (p. 617), puis le vizir le fait peindre à fresque, sous la forme d'un triptyque, dans le palais du parc où Dunyâ vient se promener (p. 619). En voyant son rêve sous forme peinte (p. 621), Dunyâ renonce à son aversion pour les hommes.
1. Jean Joseph Varsy, propriétaire du manuscrit au XIXe siècle, a ajouté au crayon en haut à droite la précision suivante : « Histoire du pêcheur racontée par la vieille à Tadj él-molouk. » Le texte du manuscrit diffère donc de l'édition Bulak, qui n'insère pas de conte enchâssé à cet endroit du récit.
3. Contrairement au manuscrit de Tübingen, la miniature de Manchester ne représente pas une mais deux tourterelles. Ici la tourterelle femelle vient au secours de son compagnon mâle pris dans le filet et réussira à me délivrer. Quand viendra son tour, elle ne bénéficiera pas de la réciproque…
Les buissons sont plus nettement différenciés : lys blanc à gauche, symbolisant la virginité des femmes ; rose rouge à droite, figurant le désir des hommes. Il n’y a pas de piquets au sol pour arrimer le filet.
Informations techniques
Notice #023286