Tâj al-Mulûk et la princesse Dunyâ (Mille et une nuits, ms de Tübingen, F109v)
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Analyse
Le rêve de Dunyâ : un couple de tourterelles vole au dessus d'un filet. Le mâle est d'abord pris au piège et délivré par sa compagne. La femelle est ensuite prise au piège, mais personne ne vient la délivrer. Elle est tuée par le chasseur. Dunyâ en conçoit une vive aversion envers les mâles.
Ce rêve est d'abord rapporté par la vieille à Tâj al-Mulûk (p. 617), puis le vizir le fait peindre à fresque, sous la forme d'un triptyque, dans le palais du parc où Dunyâ vient se promener (p. 619). En voyant son rêve sous forme peinte (p. 621), Dunyâ renonce à son aversion pour les hommes.
Apparemment la miniature n'est placée ni à l'endroit où le rêve est raconté, ni où il et peint, ni où la peinture est découverte et produit son effet, mais lorsque Tâj al-Mulûk, tel un chasseur, est prête à fondre sur sa proie lorsque la vieille lui donnera le signal pour franchir le dernier corridor.
Exceptionnellement, l’image n’est pas encadrée dans un espace d’énonciation (salle d'audience, chambre du palais, tente dressée pour une rencontre…). Le cadrage est suppléé par les buissons fleuris (roses et lys) qui surplombent le filet du chasseur, arrimé au sol par deux piquets. On retrouve ainsi une composition à trois places et deux figures : le chasseur, la tourterelle et, appuyant, caractérisant la tourterelle, les buissons qui la désignent comme objet du désir.
2. Folio 109 verso.
Informations techniques
Notice #023268