Parabole de la vraie science de la vie (Les Mille et Une Nuits, éd. Mardrus, t. 9) - Léon Carré
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Analyse
L'image, qui illustre le tout début du conte, ne rend guère compte du récit : le jeune homme avide de savoir est envoyé chez un forgeron qui le fait travailler à actionner le soufflet de sa forge sans relâche pendant 10 ans, sans un mot pour lui. Au bout de dix ans, le forgeron dit au jeune homme que désormais son apprentissage est accompli : il a appris la vertu de patience et peut rentrer chez lui.
Le conte commence ainsi :
On raconte que dans une ville d’entre les villes, où l'on enseignait toutes les sciences, un jeune homme vivait qui était beau et studieux. Et bien que rien ne manquât à la félicité de sa vie, il était possédé du désir de toujours apprendre davantage. Or, il lui fut un jour révélé, grâce au récit d’un marchand voyageur, qu’il existait, dans un pays fort éloigné, un savant qui était l'homme le plus saint de l'islam et qui possédait à lui seul autant de science, de sagesse et de vertu que tous les savants réunis du siècle. Et il apprit que ce savant, malgré sa renommée, exerçait simplement le métier de forgeron qu’avant lui avaient exercé son père et son grand-père. (trad. Mardrus, 774e nuit)
1. Signé en bas à gauche « Léon Carré ».
Informations techniques
Notice #023392