Les clefs du destin (Les Mille et Une Nuits, éd. Mardrus, t. 9) - Léon Carré
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Analyse
Mais le Bédouin me toucha l’épaule et me dit ; « Souviens-toi, ô Hassân Abdallah, de la robe de ton épouse et du pain de ta maison ! » Et moi, à ce souvenir, je fondis en larmes, et reconnus en mon âme que je n’avais rien à refuser à l’homme qui avait sauvé ma maison et ceux de ma maison. Et je pris en tremblant l’arc et la flèche, et je me dirigeai vers les rochers noirs où je voyais rouler les reptiles terrifiants. Et je ne fus pas longtemps sans découvrir celui que je cherchais, et que je reconnus aux cornes qui surmontaient sa tête noire et hideuse. Et, invoquant le nom d’Allah, je l’ajustai et lançai la flèche. Et le serpent bondit sous la blessure, s’agita en se tortillant d’une manière terrible, et se détendit, pour tomber ensuite immobile sur le sol. Et quand j’eus la certitude qu’il était bien mort, je lui coupai la tête avec mon couteau, et, lui ouvrant le ventre, j’en tirai le cœur. Et je portai les deux morceaux à mon maître le Bédouin. (trad. Mardrus, 792e nuit)
1. Signé en bas à gauche « Léon Carré ».
Informations techniques
Notice #023393