La reine et Fabiani (V. Hugo, Marie Tudor, Edition nationale, t18) - Champollion d'après Moreau de Tours
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Analyse
Une chambre de l’appartement de la reine. Un évangile ouvert sur un prie-dieu. La couronne
royale sur un escabeau.
Portes latérales. Une large porte au fond. Une partie du fond masquée par une grande tapisserie
de haute lice.
La reine, splendidement vêtue, couchée sur un lit de repos ; Fabiano Fabiani, assis sur un pliant à côté ;
Magnifique costume, la jarretière
FABIANI,
une guitare Ă la main, chantant.
Quand tu dors, calme et pure,
Dans l’ombre sous mes yeux,
Ton haleine murmure
Des mots harmonieux.
Ton beau corps se révèle
Sans voile et sans atours… —
Dormez, ma belle,
Dormez toujours !
Quand tu me dis : je t’aime !
ô ma beauté, je crois
Je crois que le ciel mĂŞme
S’ouvre au-dessus de moi !
Ton regard étincelle
Du beau feu des amours… —
Aimez, ma belle,
Aimez toujours !
Vois-tu ? Toute la vie
Tient dans ces quatre mots,
Tous les biens qu’on envie,
Tous les biens sans les maux !
Tout ce qui peut séduire
Tout ce qui peut charmer… —
Chanter et rire,
Dormir, aimer !
(Il pose la guitare Ă terre.)
Oh ! Je vous aime plus que je ne peux dire, madame ! Mais ce Simon Renard ! Ce Simon Renard,
plus puissant que vous-mĂŞme ici ! Je le hais.
- Signé et daté en bas à gauche « MOREAU DE TOURS | 1886 .
Informations techniques
Notice #024664