Le Peuple jurant la commune (H. Martin, Hist. de France, 1886) - Bayard
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Analyse
« Un beau jour, tantôt dans l’une, tantôt dans l’autre de nos villes, les habitants se lèvent en armes, se saisissent par surprise ou par force des tours et des remparts, puis se réunissent sur les places publiques, et là se jurent assistance et fraternité, élisent des chefs pour les administrer, leur rendre la justice, et diriger leur défense contre le maître dont ils viennent de rejeter la domination. Ils érigent leurs maisons en forteresses, barrent leurs rues avec des chaînes de fer, et prennent bravement l’offensive contre le château seigneurial, bâti d’ordinaire sur une hauteur qui commande la ville. Ils construisent, en face du donjon féodal, la tour municipale du beffroi, sur laquelle flotte la bannière de la commune, et du haut d elaquelle les guetteurs veillent perpétuellement, prêts à mettre en branle la grosse cloche du tocsin dès que la commune est menacée. La commune ! tel est le nom que les hommes des villes donnent partout à leurs associations dans le nord, pour signifier qu’ils mettent en
1. Signé en bas à gauche « G. BURGUN », à droite « Emile Bayard ».
2. Chapitre XIX, « Les Communes. (1072-1180.) », p. 185.
Informations techniques
Notice #004603