Le corbeau et le renard (La Fontaine, Desaint & Saillant 1755) - Oudry
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Analyse
Contrairement à Chauveau, Oudry ne représente pas la chute de la fable, mais son entrée en matière. Le renard s’approche, d’un air doucereux et matoix, du corbeau qui le regarde venir d’un air suspicieux. L’effet de trajet, le mouvement du moment ne sont pas donnés par la chute du fromage, mais par l’approche du renard. Cela procède du même principe d’équivalence entre le trajet, le moment, et l’interaction des protagonistes.
La scène est vue depuis la fontaine au dauphin, qui joue ici le même rôle que la ruine d’arrière-plan sur la gravure de Chauveau.
Oudry a très certainement travaillé d’après Chauveau : si le moment de la scène diffère, le dispositif reste globalement le même, avec une composition inversée, due à l’inversion quand on passe du dessin à la gravure.
1. Signé sous la gravure à gauche « J. B. Oudry inv. », à droite « P. F. Tardieu sculp. ».
Légende sous la gravure, « LE CORBEAU ET LE RENARD. Fable II. »
2. Fables choisies mises en vers, tome premier.
Informations techniques
Notice #004738