La bataille dâAzincourt (Henri Martin, Histoire de France, 1886) - Burgun
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Analyse
« LâarmĂ©e française arrĂȘta enfin les Anglais prĂšs dâAzincourt, Ă quelques lieues au nord du champ de bataille de CrĂ©ci. Il y avait lĂ quatorze mille lances nobles. Le reste, une quarantaine de mille hommes, nâĂ©tait guĂšre quâun ramas de mercenaires et de brigands ; les sires des fleurs de lis avaient refusĂ© un corps de six mille hommes de bonne milice offert par la ville de Paris. Ils ne voulaient point que les communes eussent part Ă la victoire. LâarmĂ©e française prit le plus mauvais poste possible ; la science militaire de Bertrand du Guesclin sâĂ©tait perdue parmi cette gĂ©nĂ©ration dĂ©sordonnĂ©e et affolĂ©e, et lâon en Ă©tait revenu Ă lâignorance du temps du roi Jean. [âŠ] Les archers anglais alors se jetĂšrent au milieu des hommes dâarmes, lâĂ©pĂ©e et la hache Ă la main, et cette infanterie lĂ©gĂšre eut promptement lâavantage sur une pesante infanterie que ses lourdes armes accablaient et qui ne pouvait presque se remuer. Les hommes dâarmes anglais soutinrent leurs archers, et la bataille fut bientĂŽt complĂštement
1. Signé en bas à gauche « G BURGUN ».
2. Chapitre XXXII, Nouvelle guerre des Anglais (1415-1429.), p. 445.
Informations techniques
Notice #005331