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Le jugement de Pâris - Raimondi d’après Raphaël

Date :
Entre 1510 et 1511
Nature de l'image :
Gravure sur cuivre
RESERVE EB-5 (+, 5)-BOITE ECU
Œuvre signée

Analyse

« Paris assis à la gauche de l’estampe, remet la pomme d’or à Vénus qui est debout devant lui, entre Junon qui menace Paris d’un geste de la main droite, et entre Pallas qui, vue par le dos, est déjà occupée à se rhabiller. Sur le devant de la droite sont assis à terre deux fleuves et une Nayade. On remarque au milieu d’en haut un génie ailé en l’air, mettant une couronne de laurier sur la tête de Vénus. Au-dessus de ce génie est repréenté le soleil dans son char attelé de quatre chevaux, et précédé de Castor et Pollux montés à cheval. A droite, un vent porte en l’air Jupiter accompagné de son aigle, de Ganymède, de Diane et d’une autre déesse. On lit dans une tablette à la gauche d’en bas : SORDENT PRAE FORMA INGENIVM VIRTVS REGNA AVRVM., et vers le milieu : RAPH. VRBI. INVEN. — MAF. Cette estampe est une des plus parfaites de Marc-Antoine ; il l’a gravée d’après une excellente composition de Raphaël dont l’idée vient, à ce que quelques uns prétendent, d’un bas-relief antque que ce peintre doit avoir brisé ensuite, pour se faire honneur de l’invention. » (Adam von Bartsch, Œuvres de Marc-Antoine et de ses deux principaux élèves Augustin de Venise et Marc de Ravenne, vol. 14, Vienne, J. V. Degen, 1813, p. 197-198)

La disposition générale de cette gravure est reprise d’un bas-relief hellénistique que Raphaël a pu voir à Rome vers 1510-1515. Or ce bas-relief, racheté par Ferdinand de Médicis vers 1584, a été transformé à cette date par l’ajout d’un ciel et d’un arc du Zodiaque en stuc, sous l’influence... de la gravure de Raimondi.

Annotations :

1. Inscription sur une tablette en bas à gauche : « SORDENT PRAE FORMA | INGENIUM. VIRTUS. | REGNA. AURUM », devant la beauté sont sans valeur l’intelligence, la force, la puissance, l’or.
Signé en bas au centre « RAPH. URBI | INVEN » et monogramme MAR.

2. Vasari parle d’« un dessin que [Raphaël] avait fait auparavant du jugement de Pâris, dans lequel, par caprice, il avait représenté le char du soleil, les nymphes des bois, celles des sources et celles des fleuves, avec des vases, des rames, et d’autres belles fantaisies à l’entour ; en ayant ainsi été décidé, Marcantonio grava l’ensemble de telle façon que tout Rome en fut stupéfait. »

3. L’estampe se trouve à la Bnf dans le Recueil des œuvres de Marc-Antoine Raimondi, œuvre de réserve, n°104 .

Informations techniques

Notice #006225

Image HD

Identifiant historique :
A5544
Traitement de l'image :
Image web
Bibliographie :
Emmanuelle Hénin, Ut pictura theatrum, Droz, 2003
n° 46