Tervire chez sa belle-sœur (La Vie de Marianne, 11ème partie, éd. 1778) - Fokke
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Analyse
Fuyant l’ingratitude de Mme Dursan belle-fille, l’ancienne Brunon qu’elle avait elle-même réconciliée avec sa tante juste avant la mort de celle-ci, Tervire est partie à Paris. En chemin, dans la voiture de poste, elle a rencontré une femme de qualité, très gênée financièrement, pour qui elle s’est prise de sympathie. Cette femme s’avèrera être sa mère, en butte à l’ingratitude de son fils après la mort de son mari.
Tervire fait ici irruption dans l’élégant salon aristocratique de sa belle-sœur, à qui elle adresse une tirade enflammée sur le traitement infligé à sa mère qui se meurt dans un hôtel du faubourg.
Un rideau théâtralise la scène, comme dans la gravure de la Xème partie. Le pilastre entre les deux fenêtres du salon sépare la scène en deux : Tervire est à gauche, sa belle-sœur – à droite. Mais Tervire franchit les limites qui lui sont imparties, et pénètre dans l’espace de sa sœur : son passage devant le pilastre matérialise l’irruption. Tervire ne s’est pas assise, ou vient de se lever de la chaise avancée pour elle à gauche : cette chaise constitue l’embrayeur visuel de la scène.
1. Signé et daté en bas à gauche, sous la gravure : « S. Fokke inv. et fec. 1742. »
En haut à droite, au-dessus de la gravure : « XI. Part. »
2. La gravure est montée de façon à faire face à la première page de la 12ème partie apocryphe.
Informations techniques
Notice #006969