Ragotin pendu Ă un arbre (Roman comique III-2, 1794) - Le Barbier
Notice précédente Notice n°13 sur 15 Notice suivante
Analyse
1. Légende :
« Je suis mort, on mâa donnĂ© un coup dâĂ©pĂ©e dans les reins ! | Ch. XII. »
SignĂ© sous la gravure, Ă gauche « Le Barbier lâainĂ© del. », Ă droite « L. Petit sculp. ».
2. Texte de la page 108 :
« âŠdu cĂŽtĂ© de Balon, et quâon lui avait dit quâils avaient pris cette route. Comme il entretenait la compagnie, le cheval dâun de ses archers, qui Ă©tait fougueux, sauta sur le cou du cheval de Ragotin, auquel il fit si grandâpeur, quâil recula, et sâenfonça dans une touffe dâarbres, dont il y en avait quelque-uns dont les branches Ă©taient sĂšches, lâune desquelles se trouva sous le pourpoint de Ragotin, et lui piqua le dos, de maniĂšre quâil y demeura pendu ; car, voulant se dĂ©gager de ces arbres, il avait donnĂ© des deux talons Ă son cheval qui avait passĂ©, et lâavait laissĂ© ainsi en lâair, criant comme un petit fou quâil Ă©tait, Je suis mort, on mâa donnĂ© un coup dâĂ©pĂ©e dans les reins! On riait si fort de le voir en cette posture, que lâon ne songeait Ă rien moins quâĂ le secourir. On criait bien aux laquais de le dĂ©pendre, mais ils sâenfuyaient dâun autre cĂŽtĂ© en riant. Cependant son cheval gagnait toujours pays, sans se laisser prendre. Enfin, aprĂšs avoir bien ri, le cocher, qui Ă©tait un grand et fort garçon, descendit de dessus son siege , sâapprocha de Ragotin , le souleva, et le dĂ©pendit. On le visita, et on lui fit accroire quâil Ă©tait fort blessĂ©, quâon ne pouvait le panser queâŠÂ »
Informations techniques
Notice #007921