Orgie dans la ferme de Rosalba et de ses trois filles (Juliette, V, fig. 48)
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Analyse
Juliette, qui est en Italie, entreprend un voyage au sud de Naples avec ses amies Clairwil et Olympe. Elles se rendent dans une ferme isolée où se trouvent une mère, Rosalba, et ses trois filles, Isabelle, Bathilde et Ernesille. Les libertines ont également avec eux leurs valets Roger, Victor, Auguste et Vanini. Ensemble, elles commencent à abuser de la petite famille. Elles forcent la mère à diriger les sexes des valets dans la matrice ou le derrière de ses trois filles, pour que ceux-ci y cueillent leurs prémices.
C'est le moment représenté sur la gravure. La mère est positionnée au milieu, son visage inquiet dirigé vers la sortie, ce qui indique son désir de fuir. Elle dirige malgré elle le sexe d'un valet. Autour de ce premier tableau se trouvent plusieurs autres groupes : chaque libertine, reconnaissable à son mouchoir de cou (petite chemise sans manche et à dentelles), se fait prendre par un valet en étant polluée par une jeune fille positionnée entre ses cuisses.
La scène se déroule dans un bâtiment délabré fait en bois, dans une pièce elle-même très rustique. De façon inhabituelle, la scène d'orgie est doublement ouverte, par la porte du fond et par celle de gauche, depuis laquelle la troupe donne l'impression d'affluer. Entre les deux, un panneau coulissant devrait pouvoir permettre de fermer le passage. Il ne s'agit pas ici de représenter le confinement fantasmatique, mais le flux et la coupure propres à la jouissance.
1. Au-dessus de la gravure à gauche « T. IX. », à droite « P. 358. »
Informations techniques
Notice #008176