Presse pour écraser le ventre des femmes grosses (Juliette, VI, fig. 49)
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Analyse
Cette scène vient juste après l’épisode de la Cocagne, où les libertins jouissent au spectacle du peuple écrasé sous l’estrade sabotée, devant le palais du roi de Naples.
La reine confie à Juliette son désir d’empoisonner son mari Ferdinand pour devenir régente, et le confirme imprudemment par un billet que Juliette lui fait écrire pour la perdre. Suivent une série d’expériences avec des femmes enceintes et des Calabrais. Il ne reste plus enfin que deux femmes grosses.
« Tels étaient à peu près nos plaisirs, lorsque Ferdinand nous proposa de passer dans un cabinet voisin, dans lequel une machine artistement préparée, nous derait jouir d’un supplice très extraordinaire pour les femmes grosses. On prend les deux qui restent : on les lie sur deux plaques de fer placées l’une au-dessus de l’autre, en telle sorte que les ventres des femmes, mises sur ce splaques, se répondairnt perpendiculairement ; les deux plaques s’enlèvent à dix pieds l’une de l’autre. “Allons, dit le roi, disposez-vous au plaisir” ; chacun l’entoure ; et au bout de quelques minutes, par le moyen d’un ressort aux ordres de Ferdinand, les deux plaques, l’une en montant, l’autre en descendant, s’unissent avec une telle violence, que els deux créatures, s’écrasant mutuellement, sont elles et leur fruit réduites en poudre en une minute. Vous imaginez facilement, j’espère, qu’i n’y en eût pas un de nous qui ne perdît son foutre à ce spectacle, et pas un qui ne le comblât des plus divins éloges. » (Pléiade, p. 1094-1096)
1. Au-dessus de la gravure à gauche « T. X. », à droite « P. 22. »
Informations techniques
Notice #008177