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Recherche infructueuse

Vue de la vigne Madame Ă  Rome - Robert

Série de l'image :

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Date :
1767
Nature de l'image :
Peinture sur toile
Dimensions (HxL cm) :
52x69,5 cm
Sujet de l'image :
Lieu de conservation :
inv. n°7593

Analyse

Livret du Salon de 1767 :

« Par M. Robert, Académicien.
101. […]
110. Deux Tableaux de mĂŞme grandeur : l’un reprĂ©sentant une Cascade tombant entre deux Terrasses, au milieu d’une Colonnade ; l’autre une Vue de la Vigne-Madame, Ă  Rome.
111. Deux autres Tableaux ; l’un, un Pont, sous lequel on voit les Campagnes de Sabine, Ă  40 lieuses de Rome ; l’autre, les Ruines du fameux Portique du Temple de Balbec, Ă  HĂ©liopolis.
Ces quatre Tableaux ont environ 1 pied 1Ă  pouces de large, sur 1 pied 5 pouces de haut. Â»

La villa Madame, édifiée pour la princesse Marguerite de Parme au milieu du XVIe siècle sur une colline de la campagne romaine, est représentée ici ruinée et presque à l’abandon.
L’espace de la toile se divise en trois niveaux : en bas le bassin d’agrément a été transformé en lavoir et colonisé par les lavandières avec leurs enfants. Au milieu, le jardin en terrasse barre la composition en diagonale, avec sa balustrade à demi détruite, réparée à certains endroits par une rembarde de bois. En haut et sur la gauche les loges sont ouvertes avec de grandes arcades intercalées de pilastres qui devaient être à l’origine surmontés de statues : une seule a subsisté avec un tronçon de balustrade.
La structure géométrale de cet espace est donnée par l’architecture : le bassin, la terrasse, les loges. Le point de vue choisi par H. Robert, d’en bas et de la droite, lui permet d’obtenir une construction en X particulièrement originale, qui fait disparaître les angles droits et gomme la raideur classique du bâtiment.
Aux trois niveaux de l’espace correspondent trois modes de supplément : débordement de la vie sociale en bas, avec l’intrusion des lavandières et leur sociabilité exubérante, qui suppléent la vie aristocratique à laquelle cette villa était primitivement dédiée ; bricolage de l’architecture au milieu, avec l’installation d’une rampe d’escalier en bois et d’un parapet sur la terrasse qui suppléent les constructions ruinées ; invasion végétale en haut, avec la vigne vierge et les ronces qui colonisent la pierre et l’ornent à la place des statues détruites et des vasques de fleurs manquantes.
Hubert Robert imagine la ruine : la villa n’a jamais été dans cet état. Il imagine aussi la statue sur le toit.

Annotations :

2. Ce tableau a un pendant, « La Cascade tombant entre deux terrasses, au milieu d’un colonnade Â», Ă©galement Ă  l’Ermitage. Les deux tableaux sont regroupĂ©s au n°110 du Livret.

Composition de l'image :
Petite(s) scène(s) dans un paysage ou une fabrique
Objets :
Pont
Les personnages sont disséminés dans une vue
Arcade

Informations techniques

Notice #000878

Image HD

Identifiant historique :
A0197
Traitement de l'image :
Scanner
Localisation de la reproduction :
Collection particulière
Bibliographie :
Jean de Cayeux, Hubert Robert et les jardins, Herscher, 1987
n° 22, p. 36
Diderot, Salons de 1767-69, éd. Bukdahl, Delon, Lorenceau, Hermann, 1990
Texte p. 345 Versini p. 706
H. Moulin &, Hubert Robert & Saint-Pétersbourg, Valence Musée & RMN, 1999
fig. 41, p. 172