Un ermite au secours d’Isabelle pleurant la mort de Zerbin (Cycle d’Effiat)
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Analyse
Voici le texte de l’Arioste, chant 24, à partir de la str. 85.
« Ces dernières paroles [de Zerbin] furent prononcées si bas qu’à peine, je crois, elles purent être entendues. Zerbin s’éteignit comme une lumière vacillante à qui la cire ou tout autre aliment contenu en elle vient à manquer. Qui pourra dire la douleur de la jeune fille, quand elle vit son cher Zerbin rester pâle, immobile et froid comme glace entre ses bras ?
Elle se jette sur le corps sanglant et le baigne de larmes abondantes. Ses cris font retentir à plusieurs milles les bois et la campagne. Elle déchire, elle frappe, elle meurtrit ses joues et son sein ; elle arrache sa belle chevelure d’or, appelant toujours en vain le nom aimé.
La douleur l’avait jetée dans une telle rage, dans une fureur telle, qu’elle aurait tourné contre elle-même l’épée de Zerbin, peu soucieuse d’obéir à son amant, si un ermite qui avait coutume de venir souvent à la fontaine, dont sa cellule n’était pas très éloignée, n’était survenu et ne s’était opposé à son dessein. »
Le lieu de la scène est une fontaine, près de laquelle Zerbin a combattu Mandricard et a été mortellement blessé par lui. Zerbin expire au premier plan sur les genoux de sa bien-aimée Isabelle. A gauche, au premier plan, le cheval de Zerbin semble se détourner de la scène. Au second plan, un ermite survient, reconnaissable à son capuchon et à son bâton. Au troisième plan, sur le chemin, Isabelle et l’ermite emmènent le corps de Zerbin, chargé sur son destrier, d’abord vers son ermitage, qu’on distingue au fond à gauche, puis sur Marseille.
3. 4e partie du cycle, consacrée à Zerbin. 2e étape : Isabelle accompagne pieusement la mort de Zerbin, et s’oppose à l’Angélique, qui en sauvant Médor a suivi une folle passion.
Informations techniques
Notice #009234