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Recherche infructueuse

Le sacrifice de Codros - Domenico Beccafumi

Notice n°1 sur 4 Notice suivante

Date :
Entre 1529 et 1535
Nature de l'image :
Fresque
Lieu de conservation :
Salle du Consistoire

Analyse

Vertus publiques des héros grecs et romains : le sacrifice de Codros, roi d’Athènes.

Les Péloponnésiens frappés par la famine marchent contre Athènes. Ils sollicitent l’oracle de Delphes qui leur promet la victoire s’ils ne tuent pas Codrus, le roi d’Athènes. Mais un Delphien, Cleomantis, révèle l’oracle aux Athéniens. Codrus alors s’habille en mendiant, quitte la ville et commence à collecter du bois. Deux Péloponnésiens s’approchent de lui, il en tue un avec sa faucille. Le survivant, furieux, dégaine son épée et le tue. Les Athéniens envoient alors un messager chez les Péloponnésiens, réclamant son corps pour l’enterrer. Ceux-ci rendirent le corps et, comprenant ce qui s’était passé, ils quittèrent l’Attique. Athènes offrit à Cléomantis de Delphes l’hébergement à vie au Prytanée pour lui et pour ses descendants, à perpétuité. (Lycurgue, Plaidoyer contre Léocrate, 84-87)

Selon Tzetzes, l’oracle fut donnĂ© aux Laconiens qu’ils seraient dĂ©faits s’ils tuaient le chef des AthĂ©niens. Codrus s’habille en bĂ»cheron, provoque un Laconien avec une hache et se fait tuer. Comprenant qu’ils avaient tuĂ© le roi d’Athènes, les Laconiens prennent aussitĂ´t la fuite. (Tzetzes, Chiliades Hist. 4-5, 170-199. Voir Ă©galement la scholie d’Hellenicus FGH 323a F23 au Banquet de Platon 208d. Voir aussi le Lexicon de Photius, Eugenesteros Kodrou, Demon FGH 327 F22).

Codros, fils de MĂ©lanthos, est le dix-septième et dernier roi lĂ©gendaire d’Athènes. Le fils de Codros, MĂ©don, lui succĂ©da en tant qu’« archonte perpĂ©tuel Â», les AthĂ©niens ayant estimĂ© qu’aucun roi ne serait digne de rĂ©gner après lui.

Au premier plan Codros est reprĂ©sentĂ© trois fois. A gauche, vĂŞtu en armes et tenant son sceptre, il Ă©coute ClĂ©omantis lui rĂ©vĂ©ler l’oracle de Delphes. Au centre, Codros se dĂ©pouille de sa tunique et de ses armes royales pour endosser la bure d’un pauvre bĂ»cheron. A droite, assis dans l’angle, il se tourne vers le spectateur et le prend Ă  tĂ©moin. On distingue au second plan sur la gauche un faisceau de bois. Derrière le Codros cenral, un Ă©difice ruinĂ© et un arbre mort, que couvre le lierre : symboles d’une monarchie qui arrive Ă  son terme ?
A l’arrière plan, derrière le faisceau, le temple d’Apollon, où se rendait l’oracle de Delphes, a été confondu avec la célèbre Tholos ronde, le temple d’Héra. On distingue à gauche, entre les colonnes, la foule des fidèles, au centre la statue, à droite, un prêtre.
Sur la droite, Codros est terrassĂ© par un cavalier ; on distingue son bois Ă  cĂ´tĂ© de lui Ă  terre.

Annotations :

3. Au moyen âge, l’histoire de Codros est généralement mise en parallèle avec celle d’Éléazar, le frère de Judas Maccabée, qui combattit courageusement contre Antiochus Eupator, et périt sous un éléphant qu’il venait d’éventrer en s’efforçant de faire le prince prisonnier (1 Macchabées, 2 et 6). Voir par exemple à la British Libray Harley 2838, folio 27.

Objets :
Autre scène au second plan
Sources textuelles :
Lycurgue (390-324 av. J-C), orateur attique

Informations techniques

Notice #011185

Image HD

Identifiant historique :
B0504
Traitement de l'image :
Image web
Localisation de la reproduction :
Wikimedia commons