Exécution de Marcus Manlius - Domenico Beccafumi
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Analyse
Vertus publiques des héros grecs et romains : l’exécution de Marcus Manlius
Marcus Manlius Capitolinus sauva Rome des Gaulois, en 390 avant J.C., en entendant les cris des oies du Capitole depuis sa maison. Les Gaulois échouent à prendre Rome par surprise et Manlius est couvert d’honneurs. Quoique patricien, il prend la tête du parti populaire contre les Sénateurs. Après une longue sédition, il est accusé d’aspirer à la royauté et jeté de la Roche Tarpéienne. D’où le proverbe romain, qu’il n’y a pas loin du Capitole à la Roche Tarpéienne…
« Alors l’accusation prévalut, et de ces cœurs inflexibles sortit une sentence fatale, odieuse aux juges mêmes. Quelques auteurs rapportent qu’on créa, pour l’examen du crime contre l’État, des duumvirs qui le condamnèrent. Les tribuns le précipitèrent de la roche Tarpéienne, et le même lieu fut, pour le même homme, le témoin d’une noble gloire et d’un ignoble supplice. […] Ainsi finit cet homme qui, s’il ne fût né dans un État libre, eût laissé un nom mémorable. Bientôt le peuple, qui n’avait plus à le craindre, et ne se rappelait que ses vertus, le regretta. Une peste aussi survint bientôt après, et une telle calamité, en l’absence de toute cause apparente, sembla au plus grand nombre une punition du meurtre de Manlius. On avait souillé le Capitole du sang de son libérateur, et les dieux n’avaient pu prendre à cœur ce supplice, offert presque à leurs yeux, de celui qui avait arraché leurs temples aux mains de l’ennemi. » (Tite Live, Histoire romaine, VI, 20, 11-16)
1. Le cartouche porte par erreur MANILIUS au lieu de MANLIUS, probablement par confusion de Marcus Manlius Capitolinus avec le poète astrologue romain du 1er siècle de notre ère Marcus Manilius.
Informations techniques
Notice #011186