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Recherche infructueuse

Le jeu du Bil-gou-rout (Voyages imaginaires, Lamékis 3) - Marillier

Date :
1786
Nature de l'image :
Dessin (lavis)
Sujet de l'image :
Reserve 4-EF-79
LĂ©gende

Analyse

Lamékis, 6e partie.
Le roi invite LamĂ©kis Ă  « Bil-gou-router » avec la reine. Le « Bil-gou-rout » est un gros rat qu’on lĂąche au milieu du cercle des joueurs, allongĂ©s Ă  plat ventre tĂȘte contre tĂȘte et bouche ouverte. Le gagnant est celui qui reçoit le rat dans sa bouche. Il cache alors le rat dans le sein d’un autre joueur et demande « OĂč est le rat ? » au joueur de son choix, qui dĂ©signe un autre joueur au moyen d’une bobine nommĂ©e « Bul-gil ». S’il a bien devinĂ© oĂč est le rat, il peut emmener la personne de son choix dans un cabinet voisin et lui dire tout ce qu’il lui plaĂźt.

« La reine qui aimoit Ă  la folie le jeu que nous allions jouer, ne nous laissa pas le tems de nous troubler davantage ; on prit ses places. La mienne me mit en face de ma charmante voisine ; je pus la considĂ©rer sans obstacles. Dieu, que j’étois heureux ! Le Bil-gou-rout ayant Ă©tĂ© lĂąchĂ© & fouettĂ©, fit trois tours, & courut enfin se cacher dans la bouche de la reine, qui le prit par les dents, elle en fut transportĂ©e. On regarda alors comme un heureux prĂ©sage, ce hasard, & elle en fut complimentĂ©e. AprĂšs les feintes faites pour cacher le rat, la reine me choisit pour deviner. Je n’avois que l’inconnue en tĂȘte, pouvois-je en nommer une autre qu’elle ? Je lui jetai le Bul-gil (1). Elle le reçut d’un air honteux, qui fit jeter un cri gĂ©nĂ©ral. O SinoĂŒis, quelle fut ma joie ! j’avois devinĂ©, il m’étoit permis de la faire lever, de la conduire dans le cabinet, de l’entretenir. Je me conduisis on ne peut mieu d’abord ; mais Ă  peine fus-je seul avec elle, que je me trouvai comme un terme ; je n’eus rien Ă  lui dire, mes yeux seuls parloient, & il ne me fut pas possible de profĂ©rer une seule parole. 
(1) Boule attachĂ©e par une ficelle, afin d’avoir la facilitĂ© de la retirer Ă  soi lorsqu’on s’étoit trompĂ©, & qui servoit de preuves pour subir le commandement, parce qu’alors on la gardoit jusqu’à ce qu’on y eĂ»t obĂ©i. »

Annotations :

1. Au-dessus du dessin à gauche « lamekis », à droite « n°. 39. »
LĂ©gende dans le cartouche sous le dessin « O SinoĂŒis, quelle fut ma joie ! j’avois devinĂ©. »

2. Gravure aprÚs la p. 48 du volume 21 des Voyages imaginaires.

Sources textuelles :
Chevalier de Mouhy, Lamekis ou les voyages extraordinaires d’un Égyptien
 (1765)

Informations techniques

Notice #012394

Image HD

Identifiant historique :
B1713
Traitement de l'image :
Photo numérique
Localisation de la reproduction :
Collection particuliĂšre (Cachan)