Le frère cadet s’interpose pour Berilla (Gaudentio di Lucca, 1786) - Burney
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Analyse
La belle Berilla a donné des gages d’amour égaux aux deux fils du Pophar. Celui-ci, sommé de trancher entre eux, condamne Berilla au célibat.
« L’Assemblée allait se séparer, quand le frere cadet, se jettant à genoux, s’écria, arrêtez, j’aime mieux renoncer à tous mes droits que de voir l’aimable Berilla si rigoureusement traitée ; c’est moi qu’il faut punir des disgraces que je lui ai attirées ! Prenez-la, mon frere, puissiez-vous vivre éternellement heureux avec elle. Et vous, chere Berilla, pardonnez-moi la peine que mon amour innocent vous a causée, c’est l’unique grace que je vous demande. Toute l’Assemblée s’étoit déjà levée, & ce généreux Amant s’en alloit, lorsque le Régent l’arrêta. Attendez, mon fils, lui dit-il, vous méritez que votre amour soit couronné ; vous n’avez plus de rival, Berilla est à vous ; vous vous l’êtes acquise en préférant son bonheur au vôtre, vous vous aimez tous deux, puisse cet amour durer autant que vous ! » (Trad. française 1753, vol. 3, p. 183-184)
Gaudence, qui est peintre, fait un tableau de cette scène, qu’il offre à Sophrosine, fille du Pophar, dont il est amoureux.
1. Signé sous l’image à gauche « E. F. Burney del. », à droite « Walker sculp. ».
Mention en bas de la page : « Published as the Ac directs by Harrison & Co. April 8. 1786. »
Informations techniques
Notice #012774