Fustigation à Sainte-Marie-Des-Bois (Nlle Justine, 1799, ch8, fig13)
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Analyse
A peine Justine est-elle arrivée dans le couvent de Sainte-Marie-des-Bois que les moines lui imposent d'assister à une scène de fustigation. Le point de vue du spectateur est sans doute confondu avec celui de Justine, debout au fond à droite.
Une fille de « dix-huit ans » est placée sur une « machine infernale », qui fait ressortir ses reins : « ses belles fesses paraissent dans toute leur sublimité » devant le moine. Celui-ci, qui a laissé tomber son habit religieux à terre, a aussi délaissé son chapelet pour prendre des instruments de torture. « Une jeune fille munie de tous les instruments » le laisse choisir entre un martinet et des verges. Le moine est lui-même fouetté par une autre fille et un jeune garçon est agenouillé entre ses cuisses. La prochaine victime de la machine doit « demeurer à genoux, les mains jointes, dans l'attitude de la douleur et de l'humiliation » (p.618) ; c'est celle qui est en bas à droite et qui, les mains jointes, supplie le moine. Le décor est celui d'une vieille abbaye faite de pierre, dont les épaisses colonnes soutiennent l'édifice. Entre elles, on entrevoit des escaliers et des passages obscurs, ce qui est en concordance avec la description labyrinthique qui est faite dans le texte de l'abbaye, et le difficile accès à un espace vague.
1. Au-dessus de la gravure à gauche « T. II. », à droite « P. 99. »
3. Comparer avec les architectures carcérales de Piranèse.
Informations techniques
Notice #001647