La mort de Mme de Gernande (Nlle Justine, 1799, ch16, fig31)
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Analyse
Chez Gernande, les orgies en nombre se poursuivent avec les libertins de sa famille : Bressac, son neveu ; le couple d'Esterval, ses cousins ; Verneuil, son frère ; et Victor, le fils de Verneuil. Insatiables de meurtres, les membres de l'assemblée réclament une mort de plus après celle de deux femmes. Après tirage au sort, Mme de Gernande est désignée, à la plus grande joie de son mari et de la compagnie. Les libertins ont alors la possibilité, chacun à son tour, de la tourmenter selon leurs souhaits. Verneuil commence, assisté de Justine et de Dorothée, la femme de d'Esterval.
Sur la droite de la gravure, Mme de Gernande, « dont l'esprit n'y était déjà plus », est soutenue à demi consciente par deux hommes, pendant que Verneuil, face à elle, semble utiliser une pince pour décharner ou épiler sa motte. Le texte ne rentre pas dans le détail, précisant seulement que le bourreau « tourmenta la victime deux heures ». Simultanément, Verneuil prend Justine, qu'une vieille épile « pour donner aux mouvements des reins de la patiente une plus grande utilité » (p. 934).
Au second plan, sur la gauche, Dorothée complète le groupe orgiaque en fouettant les protagonistes. A ses côtés, complètement à gauche, son assistante porte des verges supplémentaires. Elle fait un geste de la main droite comme pour se détourner de ce qui lui est donné à voir.
Les rideaux du fond désignent l'alcôve, où se tiennent deux femmes spectatrices de l'orgie.
1. Au-dessus de la gravure à gauche « T. IV. », à droite « P. 16. »
Informations techniques
Notice #001669