Roland dégaine Durandal contre la fontaine aux monogrammes (Cycle d’Effiat)
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Analyse
Ce tableau met en scène le même passage du chant 23 de l’Arioste que le tableau précédent, en respectant plus précisément le texte. Ce n’est pas à mains nues, mais après avoir dégainé Durandal que Roland s’attaque à la fontaine qui porte les monogrammes AM d’Angélique et Médor.
« Le comte dans le bois erra toute la nuit ;
quand la flamme du jour surgit à l’horizon
il fut par son destin ramené à la source (sopra la fonte, la fontaine)
celle où Médor avait gravé son épigramme.
La vue de cet ouvrage écrit dans la montagne
l’échauffa tant qu’en lui ne resta nulle drachme
qui ne fût point courroux, haine, fureur et rage,
et que sans plus tarder il tira son épée (che trasse il brando fuore).
Il trancha cet écrit, il trancha le rocher,
fit voler jusqu’au ciel les plus menus éclats.
Malheur à cette grotte et à chacun des arbres
sur lesquels on lisait : “Médor et Angélique”… »
La frayeur des bergers n’est évoquée qu’à partir de la strophe 136, alors que Roland a déjà arraché tous ses vêtements et jeté Durandal.
« Mais les bergers en entendant un tel fracas,
laissent tous leurs troupeux épars dans la forêt
et chacun à grands pas, d’ici ou bien de là,
vient regarder ce qui se passe en cet endroit. »
La str. 136 est la dernière strophe du chant 23.
3. 3e partie du cycle, consacrée à la folie de Roland. Roland avec Durandal doit venir avant Roland à mains nues (32.5.8) : dégainer Durandal constitue la toute première étape de la folie.
Informations techniques
Notice #017498