Roger délivrant Angélique (version du Louvre) - Ingres
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Autre numéro d'inventaire : L 3636
Analyse
Ce qui rend difficile l’analyse des dispositifs mis en œuvre par Ingres, c’est son apparent classicisme, et l’illusion qu’il donne d’une sagesse conservatrice dans la composition. En haut à droite, la lumière d’un phare établit sur un autre rocher, en retrait, métaphorise le regard du spectateur, porté par effraction sur la scène proprement dite, au centre de la composition. A gauche, le bouclier d’Atlant enveloppé d’un drap écarlate et la cape blanche de Roger se détachent sur le ciel marin verdâtre, ouvrant la toile de ce côté là aussi à la profondeur de l’espace vague. L’essentiel de ce qui est donné à voir vient s’inscrire dans l’espace délimité par le rocher d’Angélique, qui constitue ainsi l’espace restreint de la scène. Le premier écart par rapport à la tradition iconographique consiste à représenter la scène de nuit : G. Doré reprendra cette idée. Du coup l’espace vague est noyé dans l’ombre tandis que l’espace restreint apparaît brillamment éclairé par une lumière irréelle. La profondeur perspect
1. Signé et daté sur le rocher à droite d’Angélique : « Jad Ingres Pit Roma 1819 »
2. Commandé en 1817 pour être placé en dessus de la porte dans la salle du Trône du château de Versailles.
Informations techniques
Notice #001932