Sir Charles donne à Émilie la lettre de sa mère (Histoire de Sir Charles Grandison, 1764) - Eisen
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Analyse
Lettre XIV de Miss Byron à Miss Selby (Lucy).
Invité à Colnebrooke pour déjeuner, Sir Charles reçoit de Milord L. une lettre de Mme Jervois à sa fille Émilie, dont Sir Charles est le tuteur. Après le déjeuner, il attire sa pupille près d'elle, lit la lettre et enfin la donne à Émilie pour qu'elle aille la lire dans une chambre en compagnie de Miss Byron.
« Il tira la Lettre de sa poche : elle étoit debout devant lui, s'essuyant les yeux, & tachant de retenir son émotion. Quant il eut déplié la Lettre, il passa un bras autour d'Emilie. Surement, Lucy, il est le plus tendre, comme le plus brave de tous les hommes. Que ne donnerois-je pas pour un tableau qui ne peindroit que la moitie de la vie, & de la tendresse qui brilloient dans ses regards, jettant les yeux tantôt sur la Lettre, tantôt sur son Emilie !… Pauvre femme ! dit-il deux ou trois fois, à mesure qu'il lisoit. Et quand il eut fini, vous devez la lire, ma chère, dit-il, elle se montre Mère dans cette Lettre. Nous connoitrons la Mère, par tout où nous la trouverons.
Pourquoi la chère petite ne jetta-t-elle pas les bras autour de son col, justement dans ce moment ? Elle étoit sur le point de le faire. O le meilleur des tuteurs ! dit-elle ; & il étoit clair que la pudeur seule de son sexe l'avoit retenuë alors ».
1. Gravure n°VII.
Signé et daté sous la gravure à gauche « C. Eisen del. », à droite « Bernigeroth sc[ulpsit] Lips[iae] 1758. »
Informations techniques
Notice #020090