Aller au contenu principal
×
Recherche infructueuse

Clémentine épiée par ses parents et par Sir Charles (Histoire de Sir Charles Grandison, 1764) - Eisen

Date :
1758
Nature de l'image :
Gravure sur cuivre
Sujet de l'image :
258.930 -# FID
Œuvre signée
Œuvre datée

Analyse

Les parents de Clémentine, le marquis et la marquise, ont décidé de marier leur fille Clémentine au comte de Belvédère. Celle-ci refuse, mais sans expliquer pourquoi, et tombe dans la mélancolie. Jeronymo, le frère de Clémentine, demande à son ami Sir Charles Grandisson, qui lui a autrefois sauvé la vie en refusant de se battre en duel contre lui, de sonder Clémentine. Sir Charles, quoique amoureux de Clémentine, s'exécute fidèlement et fait l'apologie du Comte de Belvédère à Clémentine. En vain. Les parents de Clémentine ont tout écouté et félicitent Sir Charles, l'ami de la famille. Ils surprennent alors la conversation de Clémentine avec sa suivante Camille.

« Je viens à présent, Mademoiselle, à ce que vous m'avez demandé en troisième lieu,
La conversation que Sir Charles fut prié d'avoir avec la malheureuse Clémentine, quand elle fut tombée dans la mélancolie.
(Mr. Grandison ne comptoit encore sur aucune faveur particulière de Clémentine.)
La jeune Dame se promenoit dans une allée du jardin, Mr. Grandison, le Marquis & la Marquise dans une autre. Elle étoit accompagnée de sa Suivante, qui marchoit derrière elle, qui lui déplaisoit par ses efforts pour la divertir, & qui cependant paroissoit lui parler, quoiqu'elle n'en reçût point de réponse.
Chère créature ! dit le Marquis, les larmes aux yeux… Voyez la, marchant tantôt doucement, tantôt vite, comme si elle vouloit se débarrasser de sa Camille. Cette pauvre fille se rend odieuse à sa maîtresse par son amour pour elle : mais qui voit-elle avec plaisir ? qui m'eût dit que je verrois un jour cette chère fille, qui faisoit la gloire de mon cœur, avec la peine que je sens à présent pour elle ? Cependant elle est encore aimable à mes yeux dans tout ce qu'elle fait, dans tout ce qu'elle dit… Mais, mon cher Grandison, nous ne pouvons plus en tirer d'autre parole que ouï, & non. » (p. 244)

Annotations :

1. Gravure n°VIII.
Signé et daté sous la gravure à gauche « C. Eisen del. », à droite « Bernigeroth sc[ulpsit] Lips[iae] 1758. »

Composition de l'image :
Scène (espace vague/espace restreint)
Objets :
La scène est observée par effraction
Sources textuelles :
Richardson, Histoire du chevalier Grandisson (1754)

Informations techniques

Notice #020089

Image HD

Traitement de l'image :
Image optimisée par Esrgan