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Prière de Jacob (La Sainte Bible, Mame, 1866) - G. Doré

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Date :
Entre 1862 et 1865
Nature de l'image :
Gravure sur bois
Gravure sur bois debout
Sujet de l'image :
SMITH LESOUEF R-6283
Œuvre signée
Légende

Analyse

Doré compose une scène de nuit, dramatique, où Jacob à genoux lève les bras au ciel pour prier Dieu. Cette image et les deux suivantes montrent le cheminement de Jacob vers la réconciliation et le pardon : après vingt années de dur labeur chez Laban, devenu père de onze garçons, et riche de vastes troupeaux, Jacob veut se réconcilier avec son frère Esaü et rentrer en Canaan, la terre promise par Dieu.

Jacob envoya au-devant de lui des messagers à son frère Esaü, au pays de Séïr, la steppe d'Edom. Il leur donna cet ordre : Ainsi parlerez-vous à Monseigneur Esaü : Voici le message de ton serviteur Jacob : J'ai séjourné chez Laban et je m'y suis attardé jusqu'à maintenant. J'ai acquis bœufs et ânes, petit bétail, serviteurs et servantes. Je veux en faire porter la nouvelle à Monseigneur, pour trouver grâce à ses yeux. Les messagers revinrent auprès de Jacob en disant : Nous sommes allés vers ton frère Esaü. Lui- même vient maintenant à ta rencontre et il a quatre cents hommes avec lui.  Jacob eut grand peur et se sentit angoissé. (Genèse 32, 4-8)

Jacob a peur de son frère, qui est bien armé, et il ne veut pas se réconcilier à n’importe quel prix. Il divise donc son troupeau en deux parties pour ne pas tout perdre, dans le cas où Esaü refuserait l’accord et le menacerait. D’où sa prière 

Jacob dit : Dieu de mon père Abraham et Dieu de mon père Isaac, Yahvé, qui m'as commandé : Retourne dans ton pays et dans ta patrie et je te ferai du bien,  je suis indigne de toutes les faveurs et de toute la bonté que tu as eues pour ton serviteur. Je n'avais que mon bâton pour passer le Jourdain que voici, et maintenant je puis former deux camps. Veuille me sauver de la main de mon frère Esaü, car j'ai peur de lui, qu'il ne vienne et ne nous frappe, la mère avec les enfants. (32, 10)

La nuit règne, Jacob est au bord de la rivière qu’il traversera dans l’épisode suivant. Prosterné il ouvre ses deux bras, et embrasse ainsi au-dessus de lui ses chameaux, dont les silhouettes se découpent en clair-obscur. Les chameaux désignent la richesse acquise par Jacob chez Laban, richesse qu'il tremble de se faire prendre par Esaü : les chameaux font écran entre Jacob priant et la lumière lunaire, à laquelle Jacob tourne le dos. Le salut n'est pas encore acquis…

 

Annotations :

1. Signé en bas à gauche « G. Doré », à droite « H. PISAN ».

Sources textuelles :

Informations techniques

Notice #020661

Image HD

Traitement de l'image :
Image web
Localisation de la reproduction :
Bibliothèque numérique Gallica, Bibliothèque nationale de France (https://gallica.bnf.fr)