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Recherche infructueuse

Lutte de Jacob avec l'ange (La Sainte Bible, Mame, 1866) - G. Doré

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Date :
Entre 1862 et 1865
Nature de l'image :
Gravure sur bois
Gravure sur bois debout
SMITH LESOUEF R-6283
Œuvre signée
Légende

Analyse

Cet épisode marque une nouvelle étape dans le processus de réconciliation initié par les scènes précédentes. Jacob, qui a peur de son frère, doit affronter un inconnu : un ange ? Dieu lui-même ? 

Cette même nuit, il se leva, prit ses deux femmes, ses deux servantes, ses onze enfants et passa le gué du Yabboq. Il les prit et leur fit passer le torrent, et il fit passer aussi tout ce qu'il possédait. Et Jacob resta seul. Et quelqu'un lutta avec lui jusqu'au lever de l'aurore. Voyant qu'il ne le maîtrisait pas, il le frappa à l'emboîture de la hanche, et la hanche de Jacob se démit pendant qu'il luttait avec lui. (Genèse 32, 23)

Le paysage est largement ouvert sur le fleuve et la plaine en contrebas. Jacob est sur le promontoire qui domine le gué. L’aurore se lève au loin : la lutte a été longue et elle devrait bientôt s’achever. L’ange est debout impassible les bras tendus, il garde Jacob à distance bien que celui-ci fasse des efforts considérables pour l’emporter. Jacob est arc-bouté en arrière, ce qui entraîne un déhanchement fatal.    

Il dit : Lâche-moi, car l'aurore est levée, mais Jacob répondit : Je ne te lâcherai pas, que tu ne m'aies béni. Il lui demanda : Quel est ton nom ? — Jacob, répondit-il. Il reprit : On ne t'appellera plus Jacob, mais Israël, car tu as été fort contre Dieu et contre les hommes et tu l'as emporté.  Jacob fit cette demande : Révèle-moi ton nom, je te prie, mais il répondit : Et pourquoi me demandes-tu mon nom ? Et, là même, il le bénit. Jacob donna à cet endroit le nom de Penuel, car, dit-il j'ai vu Dieu face à face et j'ai eu la vie sauve. (32, 27-31)

C’est donc bien le moment de la bénédiction de Dieu que Gustave Doré a représenté, le moment où Jacob devient Israël, c’est-à-dire fort contre Dieu. Gustave Doré connaissait la célèbre peinture de Delacroix, terminée en 1861 à l’église Saint Sulpice : il a inversé la position des combattants et a placé les lutteurs sur un haut rocher, car Dieu se manifeste toujours sur les sommets.

Annotations :

1. Signé en bas à gauche « G. Doré », à droite « C. LAPLANTE ».

Sources textuelles :

Informations techniques

Notice #020662

Image HD

Traitement de l'image :
Image web
Localisation de la reproduction :
Bibliothèque numérique Gallica, Bibliothèque nationale de France (https://gallica.bnf.fr)