Aller au contenu principal
×
Recherche infructueuse

Réconciliation de Jacob et d'Ésaü (La Sainte Bible, Mame, 1866) - G. Doré

Notice précédente Notice n°26 sur 126 Notice suivante

Date :
Entre 1862 et 1865
Nature de l'image :
Gravure sur bois
Gravure sur bois debout
SMITH LESOUEF R-6283
Œuvre signée
Légende

Analyse

Cherchant à se réconcilier avec son frère Esaü, Jacob après avoir prié, lutté avec Dieu et surmonté sa peur, le rejoint enfin.

Jacob levant les yeux, vit qu'Esaü arrivait accompagné de quatre cents hommes. Alors il, répartit les enfants entre Léa, Rachel et les deux servantes, il mit en tête les servantes et leurs enfants, plus loin Léa et ses enfants, plus loin Rachel et Joseph. Cependant, lui même passa devant eux et se prosterna sept fois à terre avant d'aborder son frère. Mais Esaü, courant à sa rencontre, le prit dans ses bras, se jeta à son cou et l'embrassa en pleurant. (Genèse 33, 1-4)

Deux frères s’embrassent, tellement fort, qu’on a du mal à les reconnaître, on peut penser que celui de gauche, dont on devine l’énorme chevelure, est Esaü, le velu. Ils sont au centre d’un cercle familial, que le texte précise. 

Lorsqu'Esaü leva les yeux et qu'il vit les femmes et les enfants, il demanda : Qui sont ceux que tu as là ? Jacob répondit : Ce sont les enfants dont Dieu a gratifié ton serviteur. Les servantes s'approchèrent, elles et leurs enfants, et se prosternèrent. Léa s'approcha elle aussi avec ses enfants et ils se prosternèrent ; enfin Rachel et Joseph s'approchèrent et se prosternèrent. (33, 5)

Sans compter les filles, dont seule Dinah est connue, Jacob a eu 11 garçons de ses deux femmes, Léa et Rachel, et de deux de leurs servantes ; elles sont toutes derrière lui, en deux rangs séparés. Rachel pose la main sur son seul enfant, Joseph, dont l’histoire sera contée dans les images suivantes.  
Derrière eux, les chameaux des caravanes qui ont précédé Jacob, signes de sa richesse, sont supposées amadouer Esaü.

Esaü demanda : Que veux-tu faire de tout ce camp que j'ai rencontré ? — C'est, répondit-il, pour trouver grâce aux yeux de Monseigneur. Esaü reprit : J'ai suffisamment, mon frère, garde ce qui est à toi.  Mais Jacob dit : Non, je t'en prie ! Si j'ai trouvé grâce à tes yeux, reçois de ma main mon présent. En effet, j'ai affronté ta présence comme on affronte celle de Dieu, et tu m'as bien reçu. Accepte donc le présent qui t'est apporté, car Dieu m'a favorisé et j'ai tout ce qu'il me faut. Et, sur ses instances, Esaü accepta. (33, 8)

Ainsi s’achève la relation entre les deux frères. Jacob a voulu se réconcilier avec Esaü qu’il avait trompé.  L’a-t-il fait en pleine sincérité ?  Certes pour atteindre ce but, Il a travaillé durement pendant vingt ans, mais il a voulu acheter la faveur de son frère, car il en avait peur et pensait qu’il lui en voulait toujours.  Finalement c’est Esaü qui se montre magnanime, accepte le cadeau pour marquer la  réconciliation  et laisse partir son frère : « Jacob arriva sain et sauf à la ville de Sichem, au pays de Canaan. »

Sources textuelles :

Informations techniques

Notice #020663

Image HD

Traitement de l'image :
Image web
Localisation de la reproduction :
Bibliothèque numérique Gallica, Bibliothèque nationale de France (https://gallica.bnf.fr)