L'armée de Pharaon engloutie dans la Mer Rouge (La Sainte Bible, Mame, 1866) - G. Doré
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Analyse
A l'issue du bras de fer entre Moïse et Pharaon, après que les Égyptiens ont subi les dix plaies, Pharaon ordonne aux Hébreux de sortir d'Égypte. Les voilà partis en hâte dans le désert en direction de la mer des Roseaux. Cependant Pharaon se ravise et les poursuit à la tête de son armée. Avec l'aide de Dieu, Moïse ouvre la mer pour que le peuple puisse passer à pied sec. Mais quand l'armée de Pharaon arrive,
Moïse étendit la main sur la mer et, au point du jour, la mer rentra dans son lit. Les Égyptiens en fuyant la rencontrèrent, et Yahvé culbuta les Égyptiens au milieu de la mer. (Ex 14, 27)
La mise en scène imaginée par Doré est grandiose. La mer et ses flots barrent horizontalement la composition. En haut au centre, les Hébreux sont regroupés sur un monticule au-dessus des flots. Tout en haut, Moïse les bras levés préside aux éléments. Partout en dessous la mer reprend ses droits. En bas, formant également une pyramide humaine, l'armée égyptienne est engloutie. A gauche, les vagues sont encore suspendues ; à droite elles se déversent sur la cavalerie, tandis que les fantassins, qui sont plus avancés dans la brèche ouverte, disparaissent déjà dans les eaux.
Peut-être Gustave Doré s'est-il inspiré ici des dioramas et panoramas dont le dix-neuvième siècle avait lancé la mode, et qui fournissaient aux spectateurs de vastes spectacles visuels comme celui-ci.
1. Signé en bas de la gravure à gauche « G. Doré », à droite « PANNEMAKER ».
Informations techniques
Notice #020767