Une Baigneuse - Schall d'après Lagrenée
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Analyse
Une baigneuse
Petit tableau.
Sur le fond, un froid, lourd, et vilain paysage, collé. Les enlumineuses du bas de la rue Saint-Jacques, à six liards la feuille, ne font ni mieux ni plus mal. A droite, sur le fond, un Amour monotone, non aveugle, mais les yeux pochés, plat, de bois, découpé. A gauche, la baigneuse assise. Elle est sortie de l’eau. Elle s’essuie. Comment une semblable figure peut-elle intéresser ? Par la beauté des formes, par la volupté de la position, par les charmes de toute la personne. Et c’est une grosse, grasse créature, sans élégance, sans attraits, lourde, épaisse ; et puis sur ses épaules, la répétition de la tête de la Suzanne et de la Madeleine du dernier Salon. Elle est ceinte d’un gros linge. Elle a les jambes croisées, et au bout de ces jambes, deux pieds rouges. Pauvre, très pauvre chose. Baigneuse à fuir. Les eaux du bain sont sur le devant. Et ces eaux peintes comme à l’ordinaire. (DPV XVI 144)
On peut penser que Schall, en copiant le tableau, a corrigé le problème des pieds rouges, dont Diderot avait souligné le mauvais effet.
1. Signé « Schall f. » en bas à gauche.
2. Vente Drouot Richelieu, 20 juin 2012, n°108.
Informations techniques
Notice #021494