Jeanne d’Arc sur le bûcher (Henri Martin, Histoire de France, 1886) - Bayard
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Analyse
« On conduisit Jeanne sur le Vieux-Marché de Rouen, lieu ordinaire des exécutions, où l’on avait élevé trois estrades et un bûcher. L’aspect des lieux a changé depuis ; où s’éleva le bûcher, il y a maintenant un théâtre. Sur l’une des estrades siégeait le cardinal d’Angleterre, avec l’évêque de Beauvais, l’inquisiteur et les docteurs ; sur la seconde estrade, on fit monter Jacques ; sur la troisième était le juge laïque, le bailli de Rouen, fils ou neveu du traître Gui le Bouteiller, qui avait vendu Rouen en 1419. Après le sermon qui précéda la sentence définitive, Jeanne s’agenouilla et fit à haute voix une si belle prière, pardonnant à tous, de l’un et l’autre parti, le mal qu’ils lui avaient fait, qu’on vit pleurer jusqu’à Cauchon et jusqu’au cardinal d’Angleterre. Mais il était trop tard pour se repentir. Ce ne fut qu’une émotion d’un moment. Ils achevèrent leur crime. Sur un signe du cardinal d’Angleterre, Cauchon lut la sentence : Nous te retranchons, dit-il, de l’unité de l’Église, et te déla
1. Signé en bas à gauche, « BURGUN », à droite, « Bayard ». 2. Chapitre XXXIII, Jeanne Darc. (1429-1431.), p. 489.
Informations techniques
Notice #005344