L’amant guéri d’amour par le palfrenier (Heptaméron N20, Amsterdam, 1698)
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Analyse
Le sieur de Ryant, fort amoureux d’une dame veuve, ayant congneu en elle le contraire de ce qu’il desiroit et qu’elle luy avoit souvent persuadé, se saisit si fort, qu’en un instant le despit eut puissance d’esteindre le feu que la longueur du temps ny l’occasion n’avoyent sceu amortir. »
« Mais, quant il fut près d’un pavillon faict d’arbres pliez, lieu tant beau et plaisant qu’il n’estoit possible de plus, entra soubdainement là, comme celluy à qui tardoit de veoir ce qu’il aymoit. Mais il trouva en son entrée, la damoiselle couchée dessus l’herbe entre les bras d’un palefronier de sa maison, aussy laid, ord et infame que de Riant estoit beau, fort, honneste et aimable. Je n’entreprendz de vous paindre le despit qu’il eut ; mais il fut si grand, qu’il eut puissance en ung moment d’eteindre le feu que à la longueur du temps ny à l’occasion n’avoit sceu faire. »
2. 2e journée, 20e nouvelle.
Informations techniques
Notice #007610