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Recherche infructueuse

Contes chinois. Tongluk (Dessins pour le Cabinet des Fées) - Marillier

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Date :
1785
Nature de l'image :
Dessin (lavis)
Sujet de l'image :
Fonds Rothschild, Picot 225
Légende

Analyse

Le sultan de Gannam Ă©tant mort sans enfants, un bonze se prĂ©sente comme son plus proche hĂ©ritier, on lui donne la couronne. Tongluk, gouverneur de l’île de Khium-Cheu lui dispute alors ses droits ; le bonze le fait arrĂŞter et s’apprĂŞte Ă  l’emprisonner dans une grotte sous son propre trĂ´ne. Cependant, faisant la sieste au cours d’une chasse, il met un mouchoir rouge sur sa tĂŞte, un oiseau de proie fond sur ce qu’il prend pour un quartier de viande et lui crève les deux yeux. Les officiers du roi dĂ©cident alors d’enfermer plutĂ´t le bonze dans la grotte et de mener Tongluk sur le trĂ´ne. Tongluk cependant libère le bonze.
Mais Tongluk ne connaĂ®t pas l’amour. Il a envoyĂ© son neveu Holonja chercher des esclaves en Circassie, mais les femmes qu’Holonja lui prĂ©sente ne sont Ă©blouies que par son rang : « c’est le monarque qu’elles recherchent, & non pas Tongluk Â».
Holonja a rencontré durant son voyage Gulchenraz et son père Malekalsalem, roi détroné de Géorgie et leur accorde l’hospitalité. Gulchenraz se propose pour épouser Tongluk. Mais la tradition veut qu’on ne propose au monarque que des esclaves circassiennes, soumises et réputées pour leur beauté.
Au bout d’un mois, Holonja présente à ses invités un homme qu’elle dit être son frère, Uzum-quey, qui tombe aussitôt amoureux de Gulchenraz. Celle-ci lui déclare cependant qu’elle n’épousera qu’un prince qui aurait le courage de rendre son trône à son père en Géorgie et d’en chasser l’usurpateur, Dilsenghin roi de Bitlis.

« Il y avoit déjà cinq mois qu’il voyoit tous les jours la princesse, lorsqu’entrant un jour dans son appartement : seigneur, dit-il à Malekassem, vous êtes vengé ; Dilsenghin n’est plus ; vos fidelles sujets vous attendent avec une extrême impatience. Voici la lettre que vos visirs vous adressent ; & pour vous en convaincre encore mieux, regardez la tête du roi de Bitlis que je vous apporte dans cette corbeille.
Quelle fut la surprise de Malekalsalem & de Gulchenraz Ă  cette vue ! La tĂŞte encore sanglante de leur ennemi, & la lettre signĂ©e par tous les visirs de Georgie ne leur permettoit pas de douter de ce qu’ils voyoient. Par quel enchantement, s’écrièrent-ils, avez-vous pu exĂ©cuter des choses qui paroissent si impossibles ? Rien ne l’est Ă  l’extrĂŞme dĂ©sir que j’avois de rendre service Ă  la plus belle princesse de la terre, rĂ©pondit modestement Uzum-quey Â». (p. 26-27)

Usum-quey s’avère ĂŞtre Tongluk, qui a dissimulĂ© son identitĂ© pour Ă©prouver Gulchenraz. Il a recouru Ă  la magie de Fum-Hoam pour ĂŞtre transportĂ© Ă  Tefflis en moins de trois heures, pĂ©nĂ©trer dans la chambre de l’usurpateur, le provoquer au sabre, et lui couper la tĂŞte (p. 35)

Annotations :

1. Au-dessus de l’image, en haut Ă  gauche, « contes chinois hist. du sultan tongluk Â», Ă  droite « tom. 19. Â»
LĂ©gende dans le cartouche : « regardez la teste du Roy de Bitlis que je vous | apporte dans cette corbeille. Â»
2. 1ère illustration du volume 19.
Initialement publié dans :
[Thomas-Simon Gueullette,] Contes chinois ou les avantures merveilleuses du Mandarin Fum-Hoam, Paris, D. Moughet, 1723, 2 vol. in-12 ; Amsterdam, Veuve Desbordes, 1728.
L’Histoire du Sultan Tongluk est la 2e histoire, avant la 1ère soirĂ©e (p. 15 dans l’éd. de 1728).

Objets :
Tête coupée
Sources textuelles :
[Gueullette,] Contes chinois, ou les avant. merv. du mandarin Fum-hoam (1723)

Informations techniques

Notice #008550

Image HD

Identifiant historique :
A7869
Traitement de l'image :
Photo numérique