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La chasteté de Joseph (étude préparatoire) - Deshays

Série de l'image :

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Date :
1762
Nature de l'image :
Dessin à la plume
Plume, encre brune & lavis rehaussé de blanc
Dimensions (HxL cm) :
16,5x24
Lieu de conservation :
Œuvre signée
Œuvre datée

Analyse

Livret du Salon de 1763 :

« Par M. Deshays, Adjoint à Professeur.
43. La Chasteté de Joseph.
Tableau de 4 pieds 6 pouces sur 5 pieds 4 pouces. »

Description de Diderot :

« La femme de Putiphar s’est précipitée du chevet au pied de son lit ; elle est couchée sur le ventre et elle arrête par le bras le sot et bel esclave pour lequel elle a pris du goût. On voit sa gorge et ses épaules. Qu’elle est belle cette gorge ! Qu’elles sont belles ces épaules ! L’amour et le dépit, mais plus encore le dépit que l’amour, se montrent sur son visage ; le peintre y a répandu des traits qui, sans la défigurer, décèlent l’impudence et la méchanceté : quand on l’a bien regardée, on n’est surpris ni de son action ni du reste de son histoire. Cependant Joseph est dans un trouble inexprimable ; il ne sait s’il doit fuir ou rester ; il a les yeux tournés vers le ciel, il l’appelle à son secours ; c’est l’image de l’agonie la plus violente. Deshays n’a eu garde de lui donner cet air indigné et farouche qui convient si peu à un galant homme qu’une femme charmante prévient. Il est peut-être un peu moins chaste que dans le livre saint, mais il est infiniment plus intéressant. N’est-il pas vrai que vous l’aimez mieux incertain et perplexe et que vous vous en mettez bien plus aisément à sa place ? Lorsque je retourne au Salon j’ai toujours l’espérance de le trouver entre les bras de sa maîtresse. Cette femme a une jambe nue qui descend hors du lit. Ô l’admirable demi-teinte qui est là ! On ne peut pas dire que sa cuisse soit découverte ; mais il y a une telle magie dans ce linge léger qui la cache, ou plutôt qui la montre, qu’il n’est point de femme qui n’en rougisse, point d’homme à qui le cœur n’en palpite. Si Joseph eût été placé de ce côté, c’était fait de sa chasteté : ou la grâce qu’il invoquait ne serait point venue, ou elle ne serait venue que pour exciter son remords. Une grosse étoffe à fleurs et à fond vert, forte et moelleuse, descend en plis larges et droits et couvre le chevet du lit. » (Diderot, Salon de 1763, DPV XIII 370-371.)

Annotations :

1. Signé et daté en bas à droite « Deshays 1762 ».
2. Etude préparatoire pour le tableau exposé au Salon de 1763, perdu.
Vente Sotheby’s, Londres, L07040, 4 juillet 2007, lot n° 94.

Sources textuelles :
Genèse

Informations techniques

Notice #009632

Image HD

Identifiant historique :
A8951
Traitement de l'image :
Image optimisée par Esrgan