Bradamante devant la Roche-Tristan (Rolfur Valvassori 1566, ch32)
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Analyse
Au fond, Ă droite, le chĂąteau de la Roche-Tristan. Au premier plan, Bradamante lâemporte sur les trois chevaliers qui accompagnent Ulanie, la messagĂšre de la reine dâIslande. Il est difficile de dĂ©terminer qui des deux chevaliers affrontĂ©s est Bradamante. On peut cependant penser que câest le chevalier de droite, qui tient sa lance plus haut et dont le cheval redresse la tĂȘte, contrairement Ă celui du cavalier de gauche. Dâautre part le cĂŽtĂ© droit est symboliquement le cĂŽtĂ© du vainqueur. Par cette victoire Bradamante pourra pĂ©nĂ©trer dans le chĂąteau.   Â
La composition de lâimage est ici une composition performative, construite sur le modĂšle mĂ©diĂ©val traditionnel des deux chevaliers affrontĂ©s lance contre lance. LâĂ©pisode est traitĂ© comme sâil sâagissait dâun Ă©pisode de roman Ă quĂȘte, Bradamante triomphant dâune Ă©preuve pour pĂ©nĂ©trer dans le chĂąteau. Mais cette Ă©preuve est ridicule, puisquâelle consiste Ă expulser le dernier invitĂ© pour prendre sa place; son enjeu nâa rien de merveilleux dâautre part : il sâagit trivialement de se garer contre la pluie.   Â
En haut Ă gauche on distingue des bateaux et des soldats : sâagit-il des forces sarrasines qui se mobilisent autour dâArles ? Â Â Â
Le graveur a en tout cas totalement Ă©ludĂ© la pendaison de Brunel, livrĂ© par Marphise Ă Agramant en Arles : la fin de lâhistoire de Brunel constitue pourtant la base de lâillustration du chant XXXII dans les Ă©ditions Valgrisi et Franceschi.
Informations techniques
Notice #002092