Le sommeil de Bradamante (Roland furieux, Valgrisi, 1560, ch23)
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Analyse
Au premier plan, Bradamante qui vient de tuer Pinabel, s’est égarée dans la forêt et ne retrouve plus Roger. Elle dort en songeant à lui. Sur la gauche, les deux chevaux qui paissent aux pieds de Bradamante sont le cheval de Bradamante et celui de Pinabel.
Au second plan, Bradamante rencontre à la sortie de la forêt son cousin Astolphe, qui lui confie son cheval Rabican pour pouvoir partir avec l’hippogriphe. Tout en haut à droite, Astolphe prend son envol avec l’hippogriphe.
Sur la droite, Bradamante prend la route en compagnie d’un vilain (VIL., st. 18), qui a chargé les armes d’Astolphe sur les deux chevaux qu’elle convoie, Rabican et le cheval de Pinabel.
Au centre de la gravure, dans le chemin creux qui la traverse en diagonale, Bradamante (BRA) qui vient de rencontrer son frère Alard (ALA., st. 22) chemine flanc à flanc avec lui vers Montauban (MONTALB.).
Là , à gauche sur la gravure, elle étreint sa mère Béatrice (BEA.) et, au-dessus, elle confie Frontin, le cheval de Roger, à Hippalque, sa servante, pour que celle-ci le porte à Roger avec un message (BRA HIP, st. 25-32).
Sur la droite à mi hauteur de la gravure, Hippalque (HIP.) rencontre Rodomont (RO.) accompagné d’un nain (NA., st.33). Plus à droite encore, Hippalque sur son roussin (HIP.) voit s’éloigner Rodomont sur Frontin (RO., str.38).
À mi-hauteur de la gravure, sur la gauche, Gabrine et Zerbin chevauchent en direction de la forêt du centre de la gravure. Zerbin est ensuite représenté au centre arrêté devant le corps de Pinabel (PIN., le P est presque illisible, st. 39-40). Gabrine (GAB.) qui accompagne Zerbin s’agenouille devant le cadavre pour voir s’il n’y a rien dont elle puisse le dépouiller (st. 41).
Zerbin et Gabrine passent la nuit au château de Hauterive (ALTA RI[va]), représenté en haut à droite sur la gravure, tenu par Anselme, le père de Pinabel. Au centre du château, Pinabel (PIN.) est enterré en grande pompe. Dans la partie inférieure du château, Gabrine vient voir Anselme et accuse Zerbin du meurtre de Pinabel (GAB., ANS, au-dessus des personnages, sous le toit du château). Dans la partie supérieure, Zerbin est emprisonné (str. 50-51).
En face du château d’Anselme, au centre de la gravure, Roland (OR) tue Anselme (à terre sous lui, sans initiales) et met en déroute ses soldats (d’abord tout un groupe, puis, plus à droite, deux fuyards). En dessous, Zerbin délivré, Isabelle et Roland sont représentés côte à côte à cheval et de dos, puis cheminant vers la gauche, jusqu’à une fontaine représentée à l’extrême gauche sur la gravure (st. 64-67).
À droite de la fontaine, Isabelle et Zerbin s’étreignent (IS.ZER.) sous les yeux de Roland (OR., st. 68). À droite de ce groupe et légèrement plus haut, Zerbin, Isabelle et Roland (ZER., IS., OR.) remontés sur leur chevaux viennent à la rencontre de Mandricard et de Doralice (MA., DO., st. 71). À droite du groupe précédent, Roland et Mandricard s’affrontent pour l’épée Durandal (st. 81-84). À droite du groupe précédent, Roland a été jeté à terre par Mandricard (OR., st. 87.).
Dans la rangée située au-dessus de la fontaine, au tiers gauche de la gravure, Mandricard part au galop, Roland ayant ôté le mors de son cheval (MAN., st. 88). À droite de Mandricard, Doralice également à cheval le suit (DO., st. 89). Complètement à gauche, le cheval de Mandricard tombe dans un fossé. On revient légèrement sur la droite : Doralice offre à Mandricard qui est remonté sur son cheval le licol de sa propre monture, moins fougueuse (st. 91).
Mais Mandricard est gêné d’accepter une offre discourtoise. Gabrine survient alors à cheval. Mandricard lui vole sa bride et la fait fuir sur sa monture dans la forêt : au-dessus, complètement à gauche, Gabrine sur son cheval part au galop (GA., st. 92).
On revient au centre droit de la gravure, toujours à la même hauteur, au-dessus de Roland jeté à terre par Mandricard : Roland se relève et dit adieu aux deux amants, Isabelle et Zerbin (ZER., IS., st. 96), tout en reprenant l’épée Durandal sur l’arbre où il l’avait accrochée le temps du combat (st. 99). Au-dessus, il s’enfonce à cheval derrière un vallon.
Tout en haut sur la gravure, au centre, Roland parvient à la maison du berger chez qui Angélique et Médor ont connu leur idylle (st. 102). Sur la droite, on peut lire les inscriptions qu’ils ont laissées : AN. et ME. Complètement à droite, Roland, ayant jeté à terre son casque, sa cuirasse, son bouclier et son épée poursuit nu les paysans qui fuient devant lui (voir détail).
2. Exceptionnellement, la gravure est placée en recto, c’est-à -dire sur une page de droite, de sorte que l’argument, la lecture allégorique et le début du chant se trouvent au verso de la gravure.
Informations techniques
Notice #002191