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Recherche infructueuse

Julie somnambule (Les Petits orphelins du hameau, Le Prieur, 1802)

Date :
1802
Nature de l'image :
Gravure sur cuivre
Sujet de l'image :
Y2-29216
LĂ©gende

Analyse

La scène se situe à la fin du deuxième tome. Les orphelins ont été enlevés et emprisonnés par la perfide Julie, la baronne de Tresvil. Ils font tous les trois partie de la famille Castelli, autour de laquelle tourne l'intrigue du roman. Julie est la petite-fille du comte de Castelli, tandis qu'Achille et Bénédit, les orphelins, sont ses fils cachés issus d'un second mariage. Julie les a emprisonnés afin de les déterminer à lui rendre des papiers qui la déshéritent et qui dénoncent ses crimes passés. C'est en effet elle qui a fait péricliter la famille il y a de cela plusieurs années, en déclenchant un incendie assassin dans leur château. Mais Julie est, dans le présent de la fiction, tiraillée entre la culpabilité et la peur du déshonneur si ses crimes sont révélés. Somnambule, elle rôde la nuit dans les cachots en proie à diverses crises. Alors que les deux frères passent leurs derniers instants dans son château à Morange (ils s'évaderont peu de temps après), ils voient paraître leur nièce :

elle tient sa torche d'une main, un poignard de l'autre, et un énorme trousseau de clefs tombe de sa ceinture. Ses yeux sont fixes cependant, et tout annonce qu'elle dort. Achille et Bénédit, immobiles d'effroi, la voient s'avancer gravement vers eux : ils s'écartent ; elle marche toujours droit devant elle, et quand elle est contre le mur, elle y donne plusieurs coups de poignard, en disant : “Que je verse enfin le sang de ces enfans !....” (Ducray-Duminil, Les Petits Orphelins du hameau t. III, Paris, Leprieur, 1802, p. 221)

L'image se veut effrayante : Julie, habillée comme un fantôme, fait irruption dans la cellule sombre des orphelins effrayés. Son poignard indique qu'elle s'apprête à les tuer, ce que le texte dément. Sans le vouloir, elle a ouvert toutes les portes des cachots avec les clefs qui pendent à sa ceinture. C'est grâce à cela que les orphelins parviendront à s'enfuir.

Annotations :

1. Légende : « Que je verse enfin le sang de ces enfans ! »

Sources textuelles :
Ducray-Duminil, François Guillaume (1761-1819)

Informations techniques

Notice #023081

Image HD

Traitement de l'image :
Image web
Localisation de la reproduction :
Bibliothèque numérique Gallica, Bibliothèque nationale de France (https://gallica.bnf.fr)