Mort de la mère Moni (Diderot, La Religieuse, an VII, fig2) - Le Barbier
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Analyse
La mère de Moni, Supérieure du couvent de Longchamp dans lequel Suzanne a été placée après celui de Sainte-Marie, se prépare à mourir. Elle rassemble autour d’elle la communauté pour faire ses adieux :
« À l’approche de sa mort, elle se fit habiller, elle était étendue sur son lit : on lui administra les derniers sacrements ; elle tenait un christ entre ses bras. C’était la nuit ; la lueur des flambeaux éclairait cette scène lugubre. Nous l’entourions, nous fondions en larmes, sa cellule retentissait de cris, lorsque tout à coup ses yeux brillèrent ; elle se releva brusquement, elle parla ; sa voix était presque aussi forte que dans l’état de santé ; le don qu’elle avait perdu lui revint : elle nous reprocha des larmes qui semblaient lui envier un bonheur éternel. “Mes enfants, votre douleur vous en impose. C’est là, c’est là, disait-elle en montrant le ciel, que je vous servirai ; mes yeux s’abaisseront sans cesse sur cette maison ; j’intercéderai pour vous, et je serai exaucée. Approchez toutes, que je vous embrasse, venez recevoir ma bénédiction et mes adieux…” C’est en prononçant ces dernières paroles que trépassa cette femme rare, qui a laissé après elle des regrets qui ne finiront point. » (GF, p. 48)
1. Signé sous la gravure à gauche « Le Barbier lainé Del[ineavit] », à droite « M. Dupréel Sc[ulpsit] ».
Légende dans le cartouche : « Approchez toutes que je vous embrasse; ve | nez recevoir ma bénédiction et les adieux…… »
Informations techniques
Notice #003781