Le Roland furieux de l'Arioste a eu une fortune iconographique extraordinaire, depuis les premières gravures sur bois en 1549 jusqu'aux éditions richement illustrées de la fin du XIXe siècle, comme celle de Gustave Doré, sans parler des peintures, sculptures, dessins, tapisseries, fresques et objets d'art décoratif. Un texte lu si longtemps et dans un espace culturel aussi large fournit un corpus d'images sans équivalent, qui permet d'observer les transformations sémiologiques que subissent, de la Renaissance à l'aube de l'ère contemporaine, les dispositifs de représentation.