Dessine-moi la déesse Isis. L’exemple des illustrations de la métamorphose d’Iphis au tournant des XVIIe et XVIIIe siècles
Isis dans l’Antiquité
Avant d’étudier les images d’Isis à l’époque moderne, un détour par la période antique paraît nécessaire afin de présenter la divinité. Isis est à l’origine une déesse mineure vénérée en Basse-Égypte dans un micro-contexte local. Son nom apparaît pour la première fois dans un texte des Pyramides datant de la deuxième moitié du IIIe millénaire. Il est désigné par le hiéroglyphe S.t. qui signifie « le siège » ou « le trône ». Le culte isiaque se diffuse progressivement. Associé au culte d’Osiris, il se répand d’abord dans toute la vallée du Nil à partir du IIe millénaire. Il est ensuite attesté hors d’Égypte et gagne l’ensemble du monde gréco-romain entre le IVe siècle av. n. è. et le IVe siècle de n. è. Il est alors lié à d’autres divinités originaires d’Égypte, à l’instar du frère et époux d’Isis, le dieu memphito-alexandrin Sarapis, de son fils Harpocrate, du dieu cynocéphale Anubis, ou encore du bœuf de Memphis, Apis1. Dans l’Antiquité, les noms d’Isis, ses domaines d’intervention ainsi que ses images sont multiples et varient en fonction des lieux, des époques et des cultures. Même si plusieurs attributs comme le trône hiéroglyphique, le basileion – une coiffure composite associant la couronne hathorique et la double plume – ou encore le sistre, peuvent, dans certains contextes, servir d’identifiant pour reconnaître la divinité, l’apparence de cette dernière n’est pas figée. De même, les images d’Isis sont polysémiques puisque le sens qui leur est donné dépend des acteurs par lesquels elles ont été appréhendées.
Égyptophilie, égyptomanie et réception d’Isis
Le périple d’Isis ne s’achève pas avec la fin de la période antique. De multiples représentations figurées de la divinité sont en effet attestées, selon différentes modalités et dans des contextes variés, de l’Antiquité tardive à nos jours2. À travers les siècles, le « mythe » osirien, en particulier tel qu’il a été rapporté dans le traité Sur Isis et Osiris de Plutarque, marqué par le néoplatonisme, a servi de source d’inspiration à de nombreux écrivains, penseurs et artistes qui forgèrent à leur tour des mythes modernes de la déesse. Les images de la divinité font par ailleurs l’objet de diverses réappropriations dans les arts visuels et performatifs qu’il s’agisse des arts graphiques, de l’opéra, du cinéma ou encore des jeux vidéo. Elles sont présentes dans les anciens comme dans les nouveaux médias. Les exemples prouvant l’engouement, sur le temps long, que suscita Isis sont nombreux et l’on ne saurait en établir une liste exhaustive. La déesse est notamment la protectrice de Tamino et Pamina dans La flûte enchantée de Mozart (1791). Elle apparaît aussi dans les songes de l’ermite Antoine dont La tentation (1874) écrite par Flaubert a été magnifiquement illustrée par l’artiste symboliste Odilon Redon. Elle devient par ailleurs, dans les années 1970, une super héroïne dans les comics des éditions Marvel. Une statue monumentale à son effigie constitue le décor principal de la tournée du Mylenium tour de la chanteuse Mylène Farmer (1999). On la retrouve également, incarnant une puissante déesse de la magie, dans le jeu vidéo d’arène de bataille multijoueur Smite (depuis 2014).
Dans l’historiographie, en particulier, depuis la publication de l’essai de Jurgis Baltrušaistis intitulé La quête d’Isis3, les images modernes de la déesse ont souvent été envisagées au prisme de l’égyptomanie ou de l’égyptophilie, deux phénomènes qu’il convient de définir. La notion d’égyptophilie, d’une part, désigne, selon l’égyptologue Jean Leclant, le goût, l’attrait ou encore la curiosité pour la vallée du Nil et ses antiquités que les érudits, les voyageurs et les collectionneurs européens manifestent depuis la Renaissance4. L’égyptomanie, d’autre part, est définie par Jean-Marcel Humbert comme un phénomène artistique comprenant « toutes les réutilisations d’éléments décoratifs et de thèmes empruntés à l’Égypte ancienne dans des formes et des objets variés, sans rapport avec leur utilisation et leur raison d’être d’origine5 ». L’égyptomanie suppose ainsi, selon l’historien de l’art, une interprétation des thèmes inspirés de l’Égypte ancienne : « [il] ne suffit pas de copier les formes égyptiennes, encore faut-il que l’artiste les “recrée” avec sa sensibilité propre en liaison avec celle de son époque, ou qu’il leur redonne une apparence de vie, une utilité autre que celle pour laquelle elles étaient faites à l’origine6. » Si l’égyptophilie comme l’égyptomanie permettent d’envisager une partie des images modernes d’Isis, elles ne peuvent cependant toutes les expliquer. Il convient en définitive de recourir à la notion de réception de l’Antiquité pour comprendre le devenir d’Isis après la période antique en restituant au phénomène sa complexité. En considérant les rapports qu’entretiennent Anciens et Modernes, Pascal Payen a en effet montré qu’« il est plusieurs modes de réponse aux suggestions de l’Antiquité, plusieurs modalités pour la “recevoir” ou la tenir à distance7 ». Étudier les processus de réception d’Isis à l’époque moderne permet alors d’envisager les différents regards portés sur la déesse en les replaçant dans les contextes desquels ils ont émergé. Dans cette perspective, il s’agira d’aborder la réception d’Isis à partir d’un cas particulier mettant en lumière la circulation des images et les interactions entre textes, images et objets.
Le mythe d’Iphis et la représentation du « cortège isiaque » : du texte vers l’image
La production littéraire gréco-latine antique s’impose, aux XVIIe et XVIIIe siècles, comme un réservoir d’images à partir duquel s’élabore une tradition picturale isiaque. Les descriptions proposées par plusieurs auteurs grecs et latins à l’instar d’Apulée, Diodore de Sicile, Plutarque ou encore Tacite ont servi, au moins jusqu’au XIXe siècle avec l’exploration archéologique de la vallée du Nil, de modèles dominants pour représenter les divinités égyptiennes, que les références aux auteurs anciens soient directes ou indirectes, copiées, adaptées ou détournées. Toutefois, bien plus qu’une transposition directe du texte vers l’image, il est préférable d’envisager un réseau de références au sein duquel les objets figurant la déesse s’imposent comme des sources d’inspiration à part entière pour les dessinateurs. L’exemple de l’estampe choisie pour illustrer le mythe d’Iphis dans trois éditions des Métamorphoses d’Ovide publiées entre 1677 et 1732 est ainsi révélateur à la fois d’une circulation des images d’Isis, mais aussi d’une transformation de la tradition picturale isiaque au contact des collections d’antiquités et de leur publication8.
En 1732, paraît une nouvelle édition des Métamorphoses dont le texte a été traduit par l’abbé Antoine Banier9. Chaque « fable » est illustrée par une gravure attribuée à Bernard Picart. Sur l’image associée à la métamorphose d’Iphis racontée à la fin du livre IX (fig. 1), sont représentées Isis et plusieurs divinités originaires d’Égypte. Alors que Téléthuse, enceinte, craint de donner naissance à une fille et de devoir l’exécuter afin d’obéir aux ordres de son époux, Ligdus, Isis et son « cortège » lui apparaissent en songe. La déesse l’exhorte à maintenir son enfant en vie quel qu’en soit le sexe. On retrouve, à gauche de la gravure, la jeune Crétoise reposant endormie sous les drapés de son lit. Au centre de l’image, Isis est représentée debout, le visage incliné vers la couche. Son bras droit, recouvert d’une draperie qui remonte vers l’épaule gauche, est tendu vers Téléthuse, la paume de la main droite dirigée vers le haut. La déesse tient de sa main gauche un sceptre dont les extrémités sont légèrement travaillées. Elle est voilée et coiffée d’une pseudo couronne hathorique reconnaissable aux cornes de vaches enserrant le disque solaire. Derrière Isis, figurent, selon un arc de cercle menant de la gauche vers l’extrémité droite de l’image, cinq divinités originaires d’Égypte : Osiris, Boubastis, une déesse à tête de chatte identifiée à Artémis, le dieu cynocéphale Anubis, Harpocrate représenté couronné d’un pseudo pschent orné de la mèche de l’enfance, l’index droit porté à la bouche, et le bœuf Apis sur le flanc duquel est dessiné un croissant de lune. Chaque divinité, le dieu de Memphis excepté, brandit un sistre d’une main. Aux pieds d’Isis, un serpent, évoquant le rôle salutaire de la déesse, rampe en direction du lit de Téléthuse. L’identité des membres du cortège isiaque est précisée dans le récit d’Ovide traduit par Banier, même si l’image prend des libertés avec le texte :
Cependant le tems où elle devoit accoucher approchoit, lorsqu’une nuit, pendant qu’elle dormoit, Isis accompagnée de son cortège ordinaire, se présenta devant son lit, ou du moins Telethuse crût la voir. La Déesse avoit un Croissant sur la tête, une Couronne d’Épine et un Sceptre à la main. Anubis sous la figure d’un Chien, Diane, Apis reconnoissable à son habit de différentes couleurs, le Dieu qui tient le doigt sur la bouche, symbole du silence, Osiris qu’on cherche toujours & qu’on cherche vainement ; tous environnoient Isis avec leurs sistres, & avoient auprès d’eux un Serpent étranger à l’île de Crete10.
La circulation des images
Dans le cadre d’une étude sur les illustrations des Métamorphoses d’Ovide, Céline Bonhert a montré que les planches intégrées à l’édition de Banier étaient copiées, pour la plupart, d’une version des Métamorphoses imprimée en 1702 à Amsterdam par P. et J. Blaeu11. Les gravures de l’édition de 1702 sont elles-mêmes extraites d’une édition bruxelloise antérieure datant de 1677 et imprimée par François Foppens12. L’illustration associée au mythe d’Iphis est en effet identique dans les éditions de 1677 (fig. 2) et 1702, mais elle diffère dans l’édition de 1732.
Si l’on compare à présent les figures choisies pour les éditions de 1677 (fig.2) et 1732 (fig. 1), plusieurs observations peuvent être avancées. Tout d’abord, la composition générale de l’image est similaire pour les deux estampes, même si les deux images apparaissent en miroir l’une de l’autre. Cette inversion du sens de lecture est fréquente dans les phénomènes de reprise d’images, car le dessinateur copie la figure telle qu’elle se présente sous ses yeux. Au moment de l’impression de l’estampe, le dessin copié subit alors une rotation et apparaît selon un sens inverse par rapport à l’image originale. Sur les deux estampes, le lit de Téléthuse occupe environ un tiers de l’image et le cortège isiaque, les deux tiers restants. Le nombre de personnages est également identique, l’image faisant en cela écho au récit d’Ovide. La différence la plus notable réside dans la représentation des divinités égyptiennes. Dans l’édition de Foppens, Isis est coiffée de deux attributs de petites dimensions : un croissant de lune sur le haut du front et une couronne de forme circulaire à l’arrière de la tête. De même, Harpocrate est bien figuré le doigt devant la bouche, mais il n’est pas couronné ; Anubis, coiffé du casque ailé de Mercure auquel il était assimilé, comme Boubastis, sont anthropocéphales ; le flanc du bœuf Apis n’est pas orné. Enfin, aucun sistre n’est présent sur l’image.
Les écarts constatés dans la représentation des divinités égyptiennes pourraient, tout d’abord, s’expliquer par une traduction divergente du texte ovidien. En effet, dans les trois éditions des Métamorphoses, le texte en latin est identique :
Cum medio noctis spatio, sub imagine somni,
Inachis ante torum, pompa comitata suorum,
Aut stetit, aut uisa est. inerant lunaria fronti
Cornua, cum spicis nitido flauentibus auro,
Et regale decus ; cum qua latrator Anubis,
Sanctaque Bubastis, uariusque coloribus Apis :
Quique premit uocem, digitoque silentia suadet ;
Sistraque erant, numquamque satis quaesitus Osiris,
Plenaque somniferi serpens peregrina ueneni13.
Toutefois, les traductions en français du mythe, tout en étant semblables, présentent des différences. Pour reprendre l’exemple de la description du cortège isiaque, la version française du texte éditée par Foppens et Blaeu, et proposée par Pierre du Ryers (1677), est la suivante :
Une nuit qu’elle dormoit, Isis accompagnée de la pompe qui l’environne ordinairement, se présenta devant son lit, ou au moins il sembloit à Telethuse que cette Déesse se présentoît devant-elle. Quoi qu’il en soit, elle avoit sur la tête un croissant, et une couronne d’épics dorez, & tenoit un Sceptre à la main. Anubis qui semble toûjours aboyer, étoit auprès d’elle avec la Prêtresse Bubastis ; On y voioit Apis marqué de diverses couleurs, & ce Dieu qui tient toujours le doigt sur la bouche ; voulant montrer par cette action à observer le silence, & à garder le secret. Osiris qu’on cherche toûjours, & qu’on ne se lasse point de chercher, étoit aussi avec elle. Il y avoit quelques-uns de ses ministres qui portoient des Cymbales, & outre cela un serpent enflé de venin14.
Parmi les différences observées entre les versions de 1677 et 1732, Isis est coiffée d’épis de blé dans l’édition de Foppens et d’une couronne d’épines dans celle de Banier. Le texte en latin donne raison à la traduction de Pierre du Ryer, puisque des épis dorés sont bien mentionnés : « cum spicis mitido flauentibus auro ». La confusion entre les substantifs « spina » et « spica » dans l’édition de Banier pourrait s’expliquer par une imprécision dans la traduction de l’œuvre, l’abbé n’étant en définitive que peu familier de l’exercice complexe qu’est la version latine15. Plus exactement, comme l’explique Céline Bonhert, Banier hésite parfois entre « une érudition qui valorise l’exactitude philologique et la nécessité de répondre aux attentes d’un public épris non de Bonnes mais de Belles Lettres16 ». Dans cette perspective, si la couronne d’épines suscite par ailleurs des évocations christiques, cet attribut pourrait également faire écho à la rose qui est associée à Isis, dans les Métamorphoses d’Apulée notamment17. Autre différence notable entre les deux traductions, Anubis « qui semble toujours aboyer » (« latro ») apparaît cynocéphale, « sous la figure d’un chien », dans l’édition de 1732. Enfin, le substantif « sistrum » est traduit par « cymbale », dans la version la plus ancienne, puis par « sistre », un terme plus largement diffusé au début du XVIIIe siècle.
Les choix lexicaux opérés pour traduire le texte ont pu avoir une incidence sur la manière de dessiner la scène, même si l’on constate de nouveau un décalage entre le texte et l’image. En définitive, l’apparence des divinités égyptiennes étant encore peu connue à la fin du XVIIe siècle, le dessinateur s’est fondé certes sur le texte, mais aussi sur la tradition picturale alors en cours pour figurer Isis et les siens.
Les antiquités égyptiennes pour dessiner Isis et les siens
Dans l’édition de 1732, dans un contexte marqué par un accroissement progressif des voyages vers la vallée du Nil, le soin apporté au dessin des attributs divins s’explique également par une meilleure connaissance des divinités égyptiennes grâce à la publication d’ouvrages d’envergure dans lesquels les collections d’antiquités sont mises à l’honneur. Dans l’explication historique que Banier18 propose pour chaque fable, ce dernier évoque à plusieurs reprises les travaux de Dom Bernard de Montfaucon, un moine mauriste et antiquaire, qui a publié, en 1719, L’Antiquité expliquée et représentée en figures19. L’ouvrage est composé de cinq tomes divisés en deux volumes au format in-folio, associant des textes – en français et en latin – à des gravures, auxquels sont ajoutés, en 1724, cinq volumes supplémentaires. Montfaucon y expose les 30 ou 40 000 figures rassemblées en 1120 planches qui, selon lui, illustrent le mieux, l’Antiquité dans son ensemble. Parmi les chapitres consacrés aux « nations barbares », la seconde partie du volume II est dédiée à « la religion des Égyptiens, des Arabes, des Syriens, des Perses, des Scythes, des Germains, des Gaulois, des Espagnols et des Carthaginois », avec un premier livre consacré à la religion des Égyptiens. Montfaucon donne à voir les antiquités qui, selon lui, représentent le mieux les principales divinités de l’Ancienne Égypte, parmi lesquels apparaissent Isis, Anubis, Apis, Harpocrate et Osiris. La statuaire est majoritairement représentée, mais on trouve également plusieurs monnaies, des gemmes et quelques inscriptions. L’identification des divinités passe par une description précise des pièces étudiées et un relevé des différents attributs. Pour ne citer qu’un exemple, la planche CXVII du tome II est entièrement consacrée aux sistres. Par sa large diffusion dès le premier tiers du XVIIIe siècle, l’œuvre de Montfaucon a contribué à faire connaître les divinités égyptiennes à un public d’érudits et d’artistes. Il est donc possible que le dessinateur chargé de l’illustration du mythe d’Iphis ait eu accès, de manière directe ou indirecte, aux planches consacrées à Isis et aux divinités de son cercle, la précision archéologique du dessin et le soin apporté à la représentation des attributs faisant en effet écho aux travaux des antiquaires. Dans l’édition de 1732 en effet (fig. 1), les couronnes d’Isis et Harpocrate notamment, mais aussi les sistres, sont dessinés avec davantage de précision et ressemblent fortement aux dessins des statues divines proposés par Montfaucon dans son Antiquité expliquée et représentée en figures (fig. 3a, 3b et 3c).
On voit bien, à travers ces exemples, que la représentation des divinités égyptiennes au tournant des XVIIe et XVIIIe siècles ne va pas de soi. Si le nom d’Isis est connu des érudits, l’étude des estampes invite à s’interroger sur les différentes composantes qui ont pu guider le dessinateur pour la figuration du « cortège isiaque ». En effet, les gravures sélectionnées pour accompagner la traduction du mythe d’Iphis s’appuient bien sur le texte d’Ovide, mais elles n’en sont pas la stricte illustration. Pour reprendre les mots de Céline Bohnert, elles proposent plutôt au lecteur une « rêverie mythologique ». En outre, la figure sélectionnée pour l’édition de 1732 semble inviter à une réflexion de nature archéologique reposant sur l’observation indirecte d’objets représentant les divinités égyptiennes. En définitive, dessiner Isis au tournant des XVIIe et XVIIIe siècles s’inscrit dans une démarche complexe reposant notamment sur l’imaginaire, la tradition picturale en cours, mais aussi sur la culture personnelle du dessinateur ou encore l’état des collections d’antiquités et leurs publications, une liste non exhaustive de paramètres qui interagissent entre eux à des degrés divers et selon des modalités variées.
Pour aller plus loin
Les éditions des Métamorphoses d’Ovide utilisées
OVIDE, Métamorphoses, texte traduit et expliqué par Pierre du Ryer, Bruxelles, François Foppens, 1677.
OVIDE, Métamorphoses, texte traduit et expliqué par Pierre du Ryer, Amsterdam, P. & J. Blaeu, 1702.
OVIDE, Métamorphoses, texte traduit et expliqué par Antoine Banier, illustré par Bernard Picart, Amsterdam, R. et J. Wetstein et G. Smith, 1732.
OVIDE, Métamorphoses, texte traduit et expliqué par Antoine Banier, Paris, Delalain, 1767.
Études
Baltrušaitis, Jurgis, La quête d’Isis. Essai sur la légende d’un mythe. Introduction à l’égyptomanie, Paris, Olivier Perrin, 1967.
BONNET, Corinne, BRICAULT, Laurent et GOMEZ, Carole, dir., Les Mille et Une Vies d’Isis. La réception des divinités du cercle isiaque de la fin de l’Antiquité à nos jours, Actes du VIIe colloque international sur les études isiaques organisé à Toulouse du 19 au 21 octobre 2016, Toulouse, Presses universitaires du Midi, 2020.
BRICAULT, Laurent, Les cultes isiaques dans le monde gréco-romain, Paris, Les Belles Lettres, 2013.
HUMBERT, Jean-Marcel, L’Égyptomanie dans l’art occidental, Courbevoie, ACR édition, 1989.
LECLANT, Jean, « De l’égyptophilie à l’égyptologie : érudits, voyageurs, collectionneurs et mécènes », Comptes-rendus des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres 129-4, 1985, p. 630-647.
Notes
2Corinne Bonnet, Laurent Bricault et Carole Gomez, dir., Les Mille et Une Vies d’Isis. La réception des divinités du cercle isiaque de la fin de l’Antiquité à nos jours, Actes du VIIe colloque international sur les études isiaques organisé à Toulouse du 19 au 21 octobre 2016, Toulouse, Presses universitaires du Midi, 2020.
Jurgis Baltrušaitis, La quête d’Isis. Essai sur la légende d’un mythe. Introduction à l’égyptomanie, Paris, Olivier Perrin, 1967.
Jean Leclant, « De l’égyptophilie à l’égyptologie : érudits, voyageurs, collectionneurs et mécènes », Comptes-rendus des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres 129-4, 1985, p. 630-647.
Pascal Payen, « L’Antiquité après l’Antiquité : parcours et détours d’un projet éditorial », Anabases 1, 2005, p. 11.
Ovide, Métamorphoses, texte traduit et expliqué par Pierre du Ryer, Bruxelles, François Foppens, 1677 ; Ovide, Métamorphoses, texte traduit et expliqué par Pierre du Ryer, Amsterdam, P. & J. Blaeu, 1702 ; Ovide, Métamorphoses, texte traduit et expliqué par Antoine Banier, illustré par Bernard Picart, Amsterdam, R. et J. Wetstein et G. Smith, 1732.
Céline Bohnert, « Un musée ovidien : autour des figures des Métamorphoses éditées par Wetstein et Smith (Amsterdam, 1732) », Cahiers du GADGES 12, 2014, p. 309-347.
Ibid, p. 321 (Banier) et p. 303 (Foppens). Ovide, Métamorphoses, IX, 666-797, et plus particulièrement v. 686-694. L’édition de référence est celle de la CUF, dont le texte a été établi par G. Lafaye (Les Belles Lettres, 1928, revu et corrigé par H. Le Bonniec, 1989).
Comme l’explique Céline Bonhert, Banier est censé être le « garant scientifique » de la publication. En cela, il est possible qu’il ait joué un rôle dans l’élaboration des illustrations, même si la préparation du texte et de l’image sont bien deux processus distincts. Ibid, p. 313.
Bernard de Montfaucon, L’Antiquité expliquée et représentée en figures, 15 volumes, Paris, F. Delaulne, 1719-1724. Sur l’œuvre de Montfaucon, on pourra se reporter à l’étude publiée par Véronique Krings : L’Antiquité expliquée et représentée en figures de Bernard de Montfaucon. Histoire d’un livre, Bordeaux, Ausonius Éditions, 2 vol., 2021. Voir aussi la présente contribution de Véronique Krings à ce dossier*.
Images et réception de l'Antiquité
Dossier dirigé par Anne-Hélène Klinger-Dollé et Questions d'images depuis 2024
Images et réception de l'Antiquité
En guise d'introduction
Réception de l’Antiquité aux XVe-XVIIIe siècle
Imaginaire collectif et transmission des mythes : de la ziggurat de Babylone à la Tour de Babel de Brueghel
Peindre les ruines antiques à la Renaissance : enjeux d’un genre nouveau
Le symbole, objet privilégié de la « restitution de l’Antiquité » par les humanistes de la Renaissance : l’exemple de l’ancre et du dauphin
Les Emblèmes d’Alciat : une réception humaniste de l’Antiquité par le texte et par l’image
Des images de Mithra en livre : la tentative de L'Antiquité expliquée (1719-1724) de Bernard de Montfaucon
Dessine-moi la déesse Isis. L’exemple des illustrations de la métamorphose d’Iphis au tournant des XVIIe et XVIIIe siècles
Réception de l’Antiquité aux XIXe-XXIe siècle
Polychromie et réception de l’Antiquité
Étude de la polychromie dans un tableau d’Alma-Tadema
L’évolution de l’iconographie dans les manuels scolaires d’histoire de collège (1880-2009) : le cas de la Guerre des Gaules
Réception de l’Antiquité et vie politique. L’exemple du monument du « génie latin » de Jean Magrou (1921)
L’image de restitution dans le domaine du patrimoine architectural
La restitution virtuelle de la Rome antique à l’Université de Caen Normandie
Vade-mecum pour étudier en classe les relations entre Antiquité et art contemporain