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L'esprit de Voltaire définit pour ainsi dire l'esprit des Lumières. Mais comment le définir ? L'esprit ne se réduit jamais à une forme, ni à une formule. Voltaire, d'abord, fait mouche : il fait briller une façade, une parade de mots. Puis, de la façade, il va vers le fond des choses, il découvre un envers. Ce sont les « horreurs absurdes ». Enfin, de l'une à l'autre, il déroule avec complaisance les fadaises d'un vain discours, parodie et boursouflure d'une métaphysique usée, explications à dormir debout, gouffre sans fond d'arguties ineptes. Façade, fond, fadaise : voilà posés les 3F de la poétique voltairienne, à partir desquels s'exténue l'ancienne rhétorique et se déploient les cartographies imagées de la pensée voltairienne, une des premières pensées de la globalisation, avec ses formidables avancées humanistes et ses zones d'ombre…

Portrait de Voltaire par La Tour

Dossier dirigé par Stéphane Lojkine depuis 2008